La plupart des femmes présentant des convulsions Troubles convulsifs Les troubles convulsifs se produisent lors d’anomalies périodiques de l’activité électrique cérébrale, entraînant une perturbation transitoire des fonctions cérébrales à des degrés variables... en apprendre davantage (épilepsie) bien contrôlées par des médicaments anticonvulsivants peuvent donner naissance à un bébé en bonne santé dans de bonnes conditions de sécurité. Si ces femmes dorment suffisamment et prennent des doses adaptées d’anticonvulsivants, le nombre de crises n’augmente généralement pas pendant la grossesse, et celle-ci se passe bien. Cependant, ces femmes ont légèrement plus de risques de :
Développer une prééclampsie Prééclampsie et éclampsie La prééclampsie est l’apparition ou l’aggravation d’une hypertension artérielle, associée à la présence excessive de protéines dans les urines, qui se développe après la 20e semaine de grossesse... en apprendre davantage (un type d’hypertension artérielle qui se développe au cours de la grossesse)
Retard de croissance chez le fœtus (petit pour l’âge gestationnel Nouveau-né petit pour son âge gestationnel (PAG) Un nouveau-né dont le poids est inférieur à celui de 90 % des nouveau-nés du même âge gestationnel à la naissance (en dessous du 10e percentile) est considéré petit pour son âge gestationnel... en apprendre davantage )
D’un autre côté, la prise d’anticonvulsivants majore le risque d’anomalies congénitales (voir le tableau Médicaments qui peuvent poser des problèmes pendant la grossesse Médicaments qui peuvent poser des problèmes pendant la grossesse* ) et peut légèrement réduire les aptitudes intellectuelles de l’enfant. Cependant, ces risques pourraient être accrus par les crises épileptiques autant que par l’utilisation des anticonvulsivants.
La prise de certains anticonvulsivants Anticonvulsivants Les troubles convulsifs se produisent lors d’anomalies périodiques de l’activité électrique cérébrale, entraînant une perturbation transitoire des fonctions cérébrales à des degrés variables... en apprendre davantage (tels que la phénytoïne, la carbamazépine ou le phénobarbital) au cours de la grossesse augmente le risque de maladie hémorragique du nouveau-né (qui cause une tendance à saigner facilement). Cependant, si les femmes prennent des vitamines prénatales avec de la vitamine D et que le nouveau-né reçoit de la vitamine K, la maladie hémorragique survient rarement.
Ainsi, les femmes atteintes de troubles épileptiques devraient discuter avec un spécialiste de la manière d’équilibrer les risques associés à la prise d’anticonvulsivants et les risques de présenter des convulsions, de préférence avant la grossesse. Certaines femmes peuvent arrêter les anticonvulsivants en toute sécurité au cours de la grossesse, mais la plupart doivent continuer à les prendre. Les risques liés à l’absence de traitement, à savoir des crises d’épilepsie plus fréquentes, qui peuvent être nocives pour le fœtus et la mère, sont souvent plus importants que le risque lié à la prise d’anticonvulsivants.
Les médecins prescrivent la dose efficace d’anticonvulsivants la plus basse, et recourent à aussi peu d’anticonvulsivants différents que possible. Les femmes qui prennent des anticonvulsivants doivent prendre une dose élevée d’un supplément quotidien de folates. En principe, celui-ci est commencé avant la grossesse. La prise de suppléments contenant de l’acide folique permet de réduire le risque d’accoucher d’un enfant porteur d’une malformation congénitale.
Un accouchement par voie naturelle est généralement possible. Une césarienne n’est pratiquée que si ces femmes présentent des crises convulsives répétées durant le travail, ou que d’autres problèmes surviennent et le requièrent.