Les maladies auto-immunes Maladies auto-immunes Une maladie auto-immune est caractérisée par un dysfonctionnement du système immunitaire de l’organisme, entraînant l’attaque par l’organisme de ses propres tissus. On ne sait pas ce qui déclenche... en apprendre davantage , dont la maladie de Graves-Basedow Maladie de Graves-Basedow Les maladies thyroïdiennes peuvent être présentes avant la grossesse ou peuvent se développer alors que la femme est enceinte. Le fait d’être enceinte ne modifie pas les symptômes de maladies... en apprendre davantage , sont plus fréquentes chez les femmes, en particulier chez les femmes enceintes. Les anticorps anormaux produits dans les maladies de type auto-immun peuvent franchir la barrière placentaire et provoquer des troubles chez le fœtus. La grossesse affecte les maladies auto-immunes de différentes manières.

Syndrome des antiphospholipides
Le syndrome des antiphospholipides, dans lequel des thrombus se forment trop facilement ou excessivement, peut provoquer pendant la grossesse :
Une fausse couche Fausse couche Une fausse couche est la perte du fœtus avant la 20e semaine de grossesse. Les fausses couches peuvent se produire du fait d’un problème chez le fœtus (tel qu’une maladie génétique ou une malformation... en apprendre davantage ou une mort in utero Mort in utero La mort in utero est le décès d’un fœtus après 20 semaines de grossesse. La mort in utero du fœtus peut être due à un problème chez la femme, chez le fœtus ou au niveau du placenta. Les médecins... en apprendre davantage
Une hypertension artérielle ou une prééclampsie Prééclampsie et éclampsie La prééclampsie est l’apparition ou l’aggravation d’une hypertension artérielle, associée à la présence excessive de protéines dans les urines, qui se développe après la 20e semaine de grossesse... en apprendre davantage (un type d’hypertension artérielle qui survient durant la grossesse)
Un retard de croissance chez le fœtus (petit pour l’âge gestationnel Nouveau-né petit pour son âge gestationnel (PAG) Un nouveau-né dont le poids est inférieur à celui de 90 % des nouveau-nés du même âge gestationnel à la naissance (en dessous du 10e percentile) est considéré petit pour son âge gestationnel... en apprendre davantage )
Afin de diagnostiquer un syndrome des antiphospholipides, les médecins :
Demandent à la femme si elle a des antécédents de mortinatalité ou de fausses couches inexpliquées, de naissances prématurées ou de problèmes de caillots
Réalisent des analyses de sang pour détecter les anticorps antiphospholipides au moins deux fois
Grâce à ces informations, les médecins peuvent poser un diagnostic de syndrome des antiphospholipides.
Si une femme est atteinte du syndrome des antiphospholipides, elle est généralement traitée par des anticoagulants et de l’aspirine faiblement dosée pendant la grossesse et pendant les 6 semaines suivant l’accouchement. Ce traitement permet de prévenir la formation de thrombus et le développement de complications de la grossesse.
Purpura thrombopénique idiopathique (PTI)
Dans le purpura thrombopénique idiopathique Présentation de la thrombocytopénie La thrombocytopénie est caractérisée par un faible nombre de plaquettes (thrombocytes) dans le sang, ce qui augmente le risque de saignement. Une thrombocytopénie se produit lorsque la moelle... en apprendre davantage , les anticorps font baisser le nombre de plaquettes (également appelées thrombocytes) dans la circulation sanguine. Les plaquettes sont des particules semblables à des cellules qui aident au processus de coagulation. Un nombre trop faible de plaquettes (thrombocytopénie) peut causer un saignement excessif chez les femmes enceintes et leurs bébés.
S’il n’est pas traité lors de la grossesse, le purpura thrombopénique idiopathique tend à s’aggraver.
Les anticorps responsables de cette affection peuvent traverser la barrière placentaire. Cependant, ils affectent rarement le taux de plaquettes du fœtus.
L’accouchement peut généralement se faire par voie basse.
Traitement de la thrombocytopénie immunitaire
Corticoïdes
Parfois, immunoglobuline par voie intraveineuse
Les corticoïdes, généralement la prednisone administrée par voie orale, peuvent augmenter le nombre de plaquettes et améliorer la coagulation du sang chez les femmes enceintes atteintes d’un purpura thrombopénique idiopathique. Cependant, cette amélioration n’est durable que chez la moitié des femmes environ. Aussi, la prednisone accroît le risque de retard de croissance pour le fœtus ou de naissance prématurée.
Les femmes qui présentent une numération plaquettaire dangereusement basse peuvent recevoir de fortes doses d’immunoglobuline peu avant l’accouchement. L’immunoglobuline (des anticorps prélevés dans le sang de personnes ayant un système immunitaire normal) permet d’augmenter de manière temporaire la numération plaquettaire et d’améliorer la coagulation. Par conséquent, le travail peut se dérouler en toute sécurité et les femmes peuvent avoir un accouchement par voie naturelle sans risque de saignement incontrôlé.
Lorsque le taux de plaquettes est tellement bas qu’il y a un risque d’hémorragie grave, ou parfois lorsqu’une césarienne est nécessaire, une transfusion plaquettaire est effectuée.
Dans de rares cas, lorsque la numération plaquettaire reste basse malgré le traitement, les médecins pratiquent une ablation de la rate, dont la fonction normale est de piéger et détruire les vieilles plaquettes et cellules sanguines. Le meilleur moment pour effectuer cette ablation est le 2e trimestre.
Myasthénie grave
La myasthénie grave Myasthénie grave La myasthénie grave est une maladie auto-immune qui perturbe la communication entre les nerfs et les muscles, et qui a pour conséquence une faiblesse musculaire. La myasthénie grave provient... en apprendre davantage provoque une faiblesse musculaire. Ses effets pendant la grossesse varient. Les femmes enceintes peuvent présenter plusieurs épisodes de faiblesse. Il peut donc être nécessaire de prendre des doses plus élevées de médicament (tel que la néostigmine) pour traiter ce trouble. Ces médicaments peuvent provoquer des effets secondaires, tels que des douleurs abdominales, des diarrhées, des vomissements et une intensification de la faiblesse. Si ces médicaments ne sont pas efficaces, des corticoïdes ou des médicaments qui suppriment le système immunitaire (immunosuppresseurs) peuvent être administrés.
Certains médicaments fréquemment utilisés durant la grossesse, comme le magnésium, peuvent aggraver la faiblesse causée par la myasthénie grave. Par conséquent, les femmes atteintes de myasthénie grave doivent s’assurer que leurs médecins en sont informés.
Dans de rares cas, au cours du travail, les femmes atteintes de cette maladie peuvent avoir besoin d’une assistance respiratoire (ventilation assistée).
Les anticorps qui provoquent cette maladie peuvent traverser le placenta. Un cinquième environ des enfants dont la mère est atteinte de myasthénie naît avec cette maladie. La faiblesse musculaire du nourrisson est généralement temporaire, puisque ces anticorps, provenant de la mère, disparaissent progressivement et qu’il n’en produit pas.
Polyarthrite rhumatoïde
La polyarthrite rhumatoïde Polyarthrite rhumatoïde (PR) La polyarthrite rhumatoïde est une arthrite inflammatoire dans laquelle les articulations, généralement des mains et des pieds, développent une inflammation, donnant lieu à un gonflement, une... en apprendre davantage peut se développer lors de la grossesse ou, plus souvent, peu après l’accouchement. En cas de polyarthrite rhumatoïde déjà présente avant la grossesse, elle pourrait s’atténuer temporairement pendant la grossesse.
Si l’arthrite a endommagé les articulations de la hanche ou la partie basse de la colonne vertébrale (lombaire), l’accouchement peut être difficile pour la mère, mais cela n’affecte pas le fœtus. Les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde peuvent diminuer lors de la grossesse, mais ils regagnent généralement leur niveau d’origine après l’accouchement.
Si une poussée survient durant la grossesse, elle est traitée avec de la prednisone (corticoïde). Si la prednisone n’est pas efficace, un médicament qui supprime le système immunitaire (immunosuppresseur) peut être administré.
Lupus érythémateux systémique (lupus)
Le lupus Lupus érythémateux systémique (LES) Le lupus érythémateux systémique est une maladie inflammatoire du tissu conjonctif chronique, qui peut toucher les articulations, les reins, la peau, les muqueuses et les parois des vaisseaux... en apprendre davantage peut se manifester pour la première fois pendant la grossesse, s’aggraver ou s’améliorer. La façon dont la grossesse va affecter l’évolution du lupus ne peut pas être prédite, mais la période typique de l’exacerbation est immédiatement après l’accouchement.
Les femmes qui développent un lupus présentent souvent un historique de fausses couches répétées, de retard de croissance fœtale (petit pour l’âge gestationnel Nouveau-né petit pour son âge gestationnel (PAG) Un nouveau-né dont le poids est inférieur à celui de 90 % des nouveau-nés du même âge gestationnel à la naissance (en dessous du 10e percentile) est considéré petit pour son âge gestationnel... en apprendre davantage ) et d’ accouchement prématuré Travail prématuré Lorsque le travail débute avant 37 semaines de grossesse, il est considéré comme prématuré. Les bébés nés prématurément peuvent présenter des problèmes de santé graves. Le diagnostic du travail... en apprendre davantage . Si les femmes présentent des complications dues au lupus (telles qu’une atteinte rénale ou une hypertension artérielle), les risques de décès du fœtus ou du nouveau-né, ou de la mère sont augmentés.
Les problèmes liés au lupus peuvent être minimisés si les mesures suivantes sont prises :
Attendre que la maladie soit restée inactive pendant 6 mois avant de concevoir une grossesse.
Adapter le traitement afin de contrôler le lupus le mieux possible.
La tension artérielle et la fonction rénale sont normales.
Chez les femmes enceintes, les anticorps contre le lupus peuvent traverser le placenta. Par conséquent, le fœtus peut présenter une fréquence cardiaque très lente, une anémie, un faible nombre de plaquettes ou de globules blancs (leucocytes). Cependant, ces anticorps disparaissent progressivement en quelques semaines après la naissance, de même que les modifications qu’ils ont entraînées, sauf la fréquence cardiaque lente.
Si les femmes atteintes de lupus prenaient de l’hydroxychloroquine avant la grossesse, elles peuvent continuer à en prendre tout au long de la grossesse. En cas de poussées, les femmes auront éventuellement besoin de prendre de la prednisone (un corticoïde) faiblement dosée par voie orale, un autre corticoïde tel que de la méthylprednisolone par voie intraveineuse, ou un médicament qui inhibe le système immunitaire (immunosuppresseur) tel que de l’azathioprine.