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La victime est généralement une femme, mais peut être un homme.
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Cela peut aboutir à des blessures physiques, des problèmes psychologiques, un isolement social, la perte d’un emploi, des difficultés financières, et parfois même pousser jusqu’à la mort.
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Les médecins peuvent suspecter des violences domestiques en fonction des blessures, des symptômes incohérents ou bizarres, ou du comportement de la victime et/ou de son partenaire.
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Demeurer en sécurité, par exemple, avoir un plan pour s’échapper et se mettre à l’abri, est l’une des préoccupations majeures.
Les violences domestiques peuvent survenir entre les parents et les enfants, les enfants et les grands-parents, et la fratrie, ainsi que les partenaires. Elles se produisent dans tous les milieux, quels que soient la culture, l’origine ethnique, l’orientation sexuelle, le milieu professionnel, les revenus, le niveau d’instruction, la religion et l’âge.
Les femmes sont plus souvent victimes de violences domestiques que les hommes. Environ 95 % des personnes qui consultent un médecin suite à des violences domestiques sont des femmes.
Aux États-Unis, des violences domestiques ont été signalées à un certain moment de leur vie par les groupes suivants :
Aux États-Unis, plus d’une femme sur 4 et plus d’un homme sur 7 ont subi des violences physiques graves de la part d’un partenaire au cours de leur vie. Les femmes sont plus susceptibles d’être agressées ou tuées par leur partenaire masculin plutôt que par une autre personne. Les experts estiment que chaque année, aux États-Unis, environ 2 millions de femmes sont violemment battues par leur partenaire.
Maltraitance physique
Les maltraitances physiques représentent la forme de violences domestiques la plus répandue. Elles incluent notamment les gifles, les coups de pied, les coups de poing, les fractures ou le fait de tirer les cheveux, de bousculer, de tordre les bras, de pousser la personne contre quelque chose, d’étrangler, d’étouffer, de frapper et de brûler. La victime peut être privée de nourriture ou de sommeil. Des armes, telles que des armes à feu ou des armes blanches, sont parfois utilisées pour terroriser ou blesser la victime.
Agression sexuelle
Les violences sexuelles sont également fréquentes : 33 à 50 % des femmes agressées physiquement par leur partenaire sont également victimes de violences sexuelles de la part de ce dernier. Les agressions sexuelles impliquent de la part de l’agresseur, par la menace, la force, la contrainte ou la surprise, d’obtenir un contact physique, de toucher, d’agripper ou d’embrasser la victime contre sa volonté. À ces agressions sexuelles s’ajoutent les viols.
Maltraitance psychologique
La maltraitance psychologique est très fréquente et accompagne souvent les agressions physiques et sexuelles. Les violences psychologiques comportent toutes sortes de comportements non physiques qui minent ou rabaissent la victime ou permettent à l’auteur de tels actes de la contrôler. La maltraitance psychologique peut inclure :
Souvent, l’auteur abaisse, avilit, humilie, intimide ou menace la victime en privé ou en public. L’auteur peut entraîner la victime à croire que ses perceptions de la réalité sont erronées et qu’elle est folle (ce que l’on appelle manipulation psychologique) ou la rend coupable ou responsable, la culpabilisant pour cette relation violente. De plus, l’auteur peut humilier la victime en ce qui concerne ses performances sexuelles, son aspect physique ou les deux.
L’auteur peut également essayer d’isoler partiellement ou totalement la victime en contrôlant ses contacts avec ses amis, ses parents ou d’autres personnes. Ce contrôle peut comporter l’interdiction de contact direct avec autrui, directement ou par écrit, téléphone, e-mail, SMS ou réseaux sociaux. L’auteur peut prendre prétexte de la jalousie pour justifier son comportement. L’auteur peut isoler la victime encore plus en la convainquant que sa famille et ses amis ne peuvent ou ne veulent pas l’aider.
Souvent, l’auteur se sert de l’argent pour contrôler la victime. La victime peut dépendre financièrement de l’auteur totalement ou en partie. L’auteur peut garder le contrôle sur sa victime en l’empêchant de travailler, en faisant de la rétention d’information en ce qui concerne les finances du couple et en lui soutirant de l’argent.
L’auteur peut également empêcher la victime de recevoir des soins médicaux.
Réponse de l’auteur
Après avoir perpétré des faits d’abus, l’auteur peut demander pardon et promettre de changer, et de mettre un terme à son comportement abusif. Néanmoins, très souvent, il continue d’agir et la victime doit affronter une escalade de la violence.
Les accès de violence de l’auteur tendent à être épisodiques et imprévisibles. Par conséquent, les victimes peuvent vivre dans la crainte quasi constante de la prochaine crise.
Quitter la relation violente
Souvent, les victimes ne quittent pas la relation violente. Les raisons peuvent comprendre :
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Sensation de dépendance financière vis-à-vis de l’auteur.
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Sensation de solitude, sans personne pour l’aider.
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Crainte que la planification de son départ ou sa tentative de départ déclenche une violence plus intense.
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Crainte de ce que l’auteur fera après son départ (par exemple, la harceler ou faire du mal aux enfants, à un autre membre de la famille ou à un animal de compagnie).
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Conviction de la victime que l’auteur peut changer (par exemple, il promet qu’il va changer)
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Toujours aimer l’auteur
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Conviction que la violence est normale (par exemple, en raison de son éducation ou de sa culture).
Conséquences
Une victime de violences domestiques peut souffrir de blessures physiques. Les lésions comprennent les ecchymoses, les coupures, les éraflures, les fractures, les dents cassées et les brûlures. Ces blessures peuvent empêcher les victimes de travailler régulièrement, ce qui peut entraîner une perte d’emploi. Ces blessures, comme les autres situations de violence, peuvent humilier la victime et aboutir à son isolement vis-à-vis de ses proches.
Les victimes peuvent développer des symptômes n’ayant pas de cause physique évidente. Ces symptômes peuvent comprendre des céphalées, une douleur abdominale ou pelvienne et de la fatigue.
De nombreuses victimes contractent également des maladies sexuellement transmissibles et rencontrent des problèmes pendant la grossesse.
La victime peut devoir déménager souvent, ce qui constitue une charge financière, pour fuir son agresseur.
Parfois, l’agresseur tue la victime.
Nombreuses sont les victimes à souffrir de problèmes psychologiques comme conséquence des violences domestiques. Par exemple, chez les femmes battues :
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Environ 50 % sont atteintes d’un trouble de stress post-traumatique (TSPT).
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Environ 60 % souffrent de dépression.
De nombreuses femmes présentent une dépression et un TSPT suite aux violences. Les femmes battues peuvent également développer des troubles anxieux, des troubles de la conduite alimentaire et une toxicomanie. Les violences domestiques peuvent également aggraver les symptômes des troubles mentaux préexistants.
Les femmes sont d’autant plus sujettes à ces troubles psychologiques que la maltraitance est grave.
Même lorsque la maltraitance physique diminue, la maltraitance psychologique perdure souvent, rappelant à la femme qu’elle peut toujours être à nouveau victime de maltraitance physique. La maltraitance psychologique peut être encore plus destructrice que la maltraitance physique. Les violences psychologiques augmentent le risque de toxicomanie et de dépression.
Diagnostic
Les médecins peuvent suspecter des violences domestiques en fonction des blessures, des symptômes incohérents ou bizarres et/ou du comportement de la victime et/ou de son partenaire. Ou bien, la victime peut signaler les violences.
Si les médecins suspectent des violences domestiques, ils peuvent délicatement poser des questions à la personne à propos de sa relation avec son partenaire. De nombreux experts recommandent aux professionnels de la santé de poser à toutes les personnes des questions à propos des violences domestiques.
En cas de suspicion de violences domestiques, les médecins essaient de déterminer si la victime peut rentrer chez elle en toute sécurité avant de quitter le cabinet médical. La sécurité est mise en doute dans les cas suivants :
Si les violences domestiques sont confirmées, les médecins doivent en apporter des preuves, souvent en photographiant les blessures. Ces preuves peuvent être utilisées contre l’auteur en cas d’action en justice.
Prise en charge
Les victimes doivent se souvenir que la violence n’est jamais justifiée et qu’elles trouveront de l’aide qu’elles restent dans cette relation violente ou qu’elles y mettent un terme.
En cas de violences domestiques, il faut avant tout prendre en compte la sécurité. Lors d’un incident violent, la victime doit chercher à s’éloigner des lieux où elle peut être enfermée et où l’agresseur peut se procurer des armes, comme la cuisine. Si possible, il faut immédiatement appeler le 911 et sortir de la maison. Toutes les blessures doivent être traitées et documentées avec des photographies. La victime doit apprendre aux enfants à ne pas se trouver au milieu d’une bagarre et leur expliquer quand et comment appeler à l’aide.
Il est extrêmement important de mettre au point un plan de sécurité. Il doit comprendre :
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Un endroit pour se réfugier (la victime doit avoir plusieurs endroits possibles pour se réfugier et plusieurs personnes à contacter).
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La manière de s’enfuir (implique souvent de faire semblant de réaliser une tâche habituelle impliquant de quitter la maison, comme aller faire une course ou sortir le chien).
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La manière d’avoir accès à de l’argent (y compris le fait de cacher de l’argent et d’obtenir un compte bancaire personnel et, si possible, une carte de crédit).
De plus, la victime doit cacher des photocopies des documents officiels (comme les actes de naissance des enfants, les cartes de sécurité sociale, les cartes d’assurance et les numéros des comptes bancaires). Elle doit toujours tenir prêt un sac contenant des effets de première nécessité, au cas où elle devrait quitter rapidement les lieux.
La seule solution consiste parfois à rompre définitivement la relation, les violences domestiques ayant tendance à se prolonger, surtout chez les auteurs très agressifs. De plus, même lorsque la maltraitance physique diminue, la maltraitance psychologique peut persister.
La décision de partir n’est ni facile ni simple à prendre. Souvent, les victimes se sentent incapables de sortir d’une relation abusive pour de nombreuses raisons, notamment parce qu’elles ont peur de ce que l’auteur fera après leur départ et parce qu’elles dépendent financièrement de l’auteur.
Lorsque l’agresseur est informé de la décision de la victime, le risque pour cette dernière de subir une blessure grave, voire d’être tuée, est encore plus important. Il faut alors faire des démarches supplémentaires afin de se protéger et de protéger les enfants. Par exemple, elles peuvent mettre en place des mesures d’éloignement ou de protection, bien que ces mesures ne représentent pas une garantie de sécurité.
Il est possible d’avoir recours aux centres d’accueil ou foyers pour femmes battues, aux groupes de soutien, à la justice et à un numéro d’assistance téléphonique national (1-800-799-SAFE ou, pour TTY, 1-800-787-3224). La victime doit demander de l’aide même si les violences ne sont pas graves. Le fait de demander de l’aide ne gêne pas nécessairement le partenaire.
Informations supplémentaires
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Centers for Disease Control and Prevention (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) : Violence conjugale