(Voir aussi Revue générale des troubles œsophagiens et de la déglutition Revue générale des troubles œsophagiens et de la déglutition Les organes de la déglutition se composent du pharynx, du sphincter supérieur de l'œsophage, du corps de l'œsophage et du sphincter inférieur de l'œsophage. Le tiers supérieur de l'œsophage... en apprendre davantage .)
Les anomalies de la motricité œsophagienne sont mal corrélées aux symptômes du patient; des anomalies similaires peuvent provoquer des symptômes ou demeurer asymptomatiques selon les individus. En outre, ni les symptômes ni les contractions anormales ne sont associés de façon claire à des anomalies histologiques de l'œsophage.
Symptomatologie des spasmes œsophagiens diffus
Parfois, le spasme œsophagien diffus est asymptomatique et est retrouvé fortuitement.
Lorsqu'ils sont symptomatiques, les spasmes étagés de l'œsophage entraînent habituellement des douleurs thoraciques rétrosternales avec dysphagie Dysphagie La dysphagie se définit comme une difficulté à la déglutition. Le trouble résulte d'une anomalie du transport des aliments liquides et/ou solides, du pharynx à l'estomac. La dysphagie ne doit... en apprendre davantage aux liquides et aux solides. Les liquides très chauds ou très froids sont susceptibles de majorer la douleur. Sur de nombreuses années, ce trouble évolue rarement en achalasie Achalasie L'achalasie est une affection neurologique de l'œsophage caractérisée par une altération du péristaltisme œsophagien et un défaut de relâchement du sphincter inférieur de l'œsophage pendant... en apprendre davantage (avec altération du péristaltisme œsophagien et absence de relaxation du sphincter inférieur de l'œsophage pendant la déglutition).
Les spasmes œsophagiens peuvent entraîner des douleurs intenses sans dysphagie. La douleur est souvent décrite comme constrictive rétrosternale et peut survenir à l'occasion d'un effort. Une telle douleur peut être semblable à un angor Angor L'angor est un syndrome clinique de douleur ou de pression précordiale due à une ischémie myocardique transitoire sans infarctus. Elle est habituellement déclenchée par l'effort ou le stress... en apprendre davantage , les patients se présentant souvent aux urgences pour une crise cardiaque.
Diagnostic des spasmes œsophagiens diffus
Une ischémie coronarienne est exclue
TOGD
Manométrie œsophagienne
Les alternatives diagnostiques comprennent l'ischémie coronarienne, qui doit être exclue par des examens appropriés (p. ex., ECG, marqueurs cardiaques, test d'effort, voir Diagnostic des syndromes coronariens aigus Diagnostic Les syndromes coronariens aigus résultent de l'obstruction aiguë d'une artère coronaire. Les conséquences varient selon la taille, la topographie et la durée de l'obstruction et vont de l'angor... en apprendre davantage ). La confirmation définitive d'une origine œsophagienne des symptômes est difficile.
Le TOGD peut révéler un défaut de progression du bol avec des ondes de contraction anarchiques, simultanées ou tertiaires. Les spasmes sévères peuvent simuler l'aspect rx de diverticules qui varient de volume et de localisation. Généralement, le transit baryté est effectué avant la manométrie car il peut être utilisée pour retrouver d'autres causes de symptômes et est moins invasif.
La manométrie œsophagienne Manométrie La manométrie est la mesure des pressions dans différentes parties du tube digestif. La manométrie est pratiquée en faisant passer un cathéter contenant des capteurs de pression par le nez ou... en apprendre davantage permet la description la plus spécifique des spasmes. Au moins 20% des tests de déglutition doivent avoir une latence distale courte (< 4,5 s) pour répondre à des critères manométriques de spasme œsophagien diffus. Cependant, les spasmes peuvent ne pas survenir pendant les tests.
La scintigraphie œsophagienne et les tests de provocation par des médicaments (p. ex., chlorure d'édrophonium 10 mg IV) ne se sont pas révélés utiles.
Traitement du spasme œsophagien diffus
Inhibiteurs calciques
Injection de toxine botulique
Parfois, myotomie endoscopique ou chirurgicale
Les spasmes œsophagiens sont souvent difficiles à traiter, on ne dispose pas d'études contrôlées des différents traitements. Les anticholinergiques, les antidépresseurs tricycliques, la nitroglycérine, les dérivés nitrés à longue durée d'action ont eu un effet limité. Les inhibiteurs calciques administrés oralement (p. ex., vérapamil 80 mg 3 fois/jour, nifédipine 10 mg 3 fois/jour) peuvent être efficaces chez certains patients.
Rarement, un essai d'injection de toxine botulique de type A dans l'œsophage et/ou dans le sphincter inférieur de l'œsophage est effectué.
Le traitement médical est habituellement suffisant, mais une myotomie chirurgicale ou endoscopique perorale sur toute la longueur de l'œsophage a été tentée dans les cas graves.