Trichomonase

Chez les femmes, la maladie débute habituellement par des pertes vaginales jaune verdâtre, spumeuses, malodorantes. Dans certains cas, les pertes sont légères. La région génitale peut être irritée, sensible, et les relations sexuelles douloureuses. Dans les cas sévères, la région génitale et la peau avoisinante peuvent être enflammées, et les tissus autour de l’ouverture du vagin (lèvres) peuvent être enflés. Les femmes peuvent ressentir un besoin fréquent d’uriner ou une douleur lors de la miction. Les symptômes urinaires et vaginaux peuvent apparaître seuls ou ensemble.

La plupart des hommes atteints de trichomonase de l’urètre (conduit qui traverse le pénis et permet l’évacuation de l’urine de la vessie vers l’extérieur du corps) ne présentent aucun symptôme, mais certains hommes présentent un écoulement mousseux du pénis, une douleur lors de la miction et un besoin fréquent d’uriner. Les hommes qui ne présentent pas de symptômes ou qui présentent des symptômes légers peuvent tout de même infecter leurs partenaires sexuels.

• Chez les femmes, test d’amplification des acides nucléiques (TAAN), examen au microscope ou culture d’un échantillon de pertes ou TAAN d’urine

• Pour les hommes, TAAN ou culture d’urine ou d’écoulement ou culture de sperme

Les médecins soupçonnent une trichomonase chez les femmes atteintes d’infections vaginales, chez les hommes atteints d’infections urétrales et chez leurs partenaires sexuels.

Chez les femmes comme chez les hommes, les médecins peuvent identifier Trichomonas vaginalis en réalisant un TAAN sur un échantillon de pertes ou d’urine. Le TAAN est utilisé pour rechercher le matériel génétique unique d’un organisme, son ADN ou ARN (qui sont des acides nucléiques). Le TAAN utilise un processus qui augmente la quantité d’ADN ou d’ARN de la bactérie de façon à pouvoir l’identifier plus facilement.

Chez la femme, le diagnostic est rapidement fait par un examen au microscope d’un échantillon de pertes vaginales et identification du micro-organisme. Si les résultats ne sont pas concluants, l’échantillon peut être mis en culture pendant plusieurs jours. Une culture est le processus par lequel les médecins essaient de faire se développer un micro-organisme, comme une bactérie, en laboratoire jusqu’à ce qu’il y en ait suffisamment pour l’identifier.

Chez les hommes, les sécrétions issues du pénis (obtenues le matin, avant la miction), l’urine ou le sperme peuvent être observés au microscope et envoyés au laboratoire pour mise en culture.

D’autres dépistages d’IST sont en général également réalisés, car les personnes atteintes de trichomonase peuvent également avoir une gonorrhée ou une chlamydiose.

• Antibiotiques

• Traitement simultané des partenaires sexuels

Les femmes et les hommes sont généralement traités avec l’antibiotique métronidazole. Un autre traitement pour les femmes et les hommes est l’antibiotique tinidazole ou un sachet de l’antibiotique secnidazole saupoudré sur une seule portion de crème dessert, de compote de pommes ou de yaourt. Le Les femmes et les hommes sont généralement traités avec l’antibiotique métronidazole. Un autre traitement pour les femmes et les hommes est l’antibiotique tinidazole ou un sachet de l’antibiotique secnidazole saupoudré sur une seule portion de crème dessert, de compote de pommes ou de yaourt. Letinidazole et le secnidazole ne sont pas administrés aux personnes enceintes.

Le métronidazole peut être responsable d’un goût métallique dans la bouche, de nausées, ou d’une diminution du nombre des globules blancs. Les femmes traitées par ce médicament peuvent être plus sensibles aux infections vaginales à levures (candidose vaginale).

Les partenaires sexuels au cours des 60 derniers jours et le partenaire sexuel le plus récent doivent être traités simultanément, sinon les femmes peuvent être réinfectées.

La thérapie accélérée du partenaire est une option que les médecins utilisent parfois pour faciliter le traitement des partenaires sexuels. Cette méthode consiste à donner à la personne atteinte de trichomonase une ordonnance ou des médicaments qu’elle donnera à son ou sa partenaire. Ainsi, le partenaire sexuel est traité, même s’il n’a pas encore consulté de médecin. Il est préférable de consulter un médecin, car il peut vérifier que la personne n’est pas allergique aux médicaments et l’examiner pour déceler la présence d’autres IST. Cependant, s’il est peu probable que le partenaire consulte un médecin, la thérapie accélérée du partenaire peut s’avérer utile.

Les patients infectés doivent s’abstenir de toute relation sexuelle jusqu’à la guérison de l’infection, sinon ils peuvent infecter leurs partenaires.

Les mesures suivantes peuvent aider les personnes à réduire leur risque de trichomonase et d’autres IST :

• Avoir des pratiques sexuelles plus sûres, notamment utiliser un préservatif à chaque rapport sexuel oral, anal ou génital.

• Réduire le nombre de partenaires sexuels et ne pas avoir de partenaires sexuels à haut risque (personnes ayant de nombreux partenaires sexuels ou qui n’ont pas de rapports sexuels protégés).

• Pratiquer une monogamie mutuelle ou l’abstinence.

• Se faire vacciner (disponible pour certaines IST).

• Se faire diagnostiquer et traiter rapidement pour éviter la propagation à d’autres personnes.

• Identifier les contacts sexuels s’ils sont infectés par une IST à des fins de conseil et de traitement.

La ressource en anglais suivante pourrait vous être utile. Veuillez noter que Le Manuel n’est pas responsable du contenu de cette ressource.

1. Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (Centers for Disease Control and Prevention, CDC) : À propos de la trichomonase