La plupart des lésions urétérales surviennent pendant la chirurgie. Les procédures qui blessent le plus souvent l'uretère comprennent l'urétéroscopie, l'hystérectomie, la résection antérieure du côlon antérieur et la réparation ouverte des anévrismes abdominaux. Les mécanismes comprennent la ligature, la transection, l'avulsion, l'écrasement, la dévascularisation, le vrillage, et l'électrocoagulation.
Les lésions urétérales non iatrogènes ne représentent qu'environ 1 à 3% de tous les traumatismes génito-urinaires. Elles sont habituellement le fait de blessures par arme à feu et plus rarement par arme blanche. Chez l'enfant, les blessures par avulsion sont plus fréquentes et se produisent au niveau de la jonction urétéropelvienne. Les complications comprennent une fuite urinaire péritonéale ou rétropéritonéale; un abcès périnéphrétique; une fistule (p. ex., urétérovaginale, urétérocutanée); et une sténose et/ou une obstruction urétérale.
Diagnostic
Le diagnostic est suspecté sur l'anamnèse et exige une grande attention, parce que les symptômes ne sont pas spécifiques et l'hématurie est absente chez > 30% des patients. Le diagnostic est confirmé par l'imagerie (p. ex., TDM avec injection de produit de contraste qui comprend des images tardives, une pyélographie rétrograde) et/ou une chirurgie exploratrice. La fièvre, les douleurs du flanc, un iléus prolongé, des fuites urinaires ou une obstruction, et un sepsis sont les signes tardifs les plus fréquents de lésions autrement occultes. Le diagnostic de lésion peropératoire peut être facilité par l'injection de colorant intraveineux (p. ex., carmin d'indigo, bleu de méthylène).
Traitement
Toutes les lésions urétérales nécessitent une intervention. Une dérivation urinaire, par néphrostomie percutanée ou par la mise en place par cystoscopie d'une sonde urétérale (rétrograde ou antégrade), est souvent suffisante pour les lésions mineures (p. ex., contusions ou trans-sections partielles). Les trans-sections complètes ou les lésions par arrachement requièrent habituellement des techniques reconstructrices, dont la réimplantation urétérale, l'anastomose urétérale primitive, la confection d'un lambeau vésical antérieur (Boari), l'interposition iléale et, en dernier recours, l'autogreffe.