L'infertilité est définie comme une maladie par l'OMS.
Des rapports sexuels fréquents et non protégés, induisent une grossesse chez 50% des couples dans les 3 mois, chez 75% des couples dans les 6 mois et chez 90% des couples sous 1 an.
L'infertilité peut être provoquée par les causes suivantes:
Dysfonction ovulatoire Dysfonctionnements ovulatoires Les dysfonctionnements ovulatoires sont une ovulation anormale, irrégulière (≤ 9 menstruations/an), ou une absence d'ovulation. Les règles sont souvent irrégulières ou absentes. Le diagnostic... en apprendre davantage ou (moins fréquemment) diminution de la réserve ovarienne Diminution de la réserve ovarienne La diminution de la réserve ovarienne est une diminution de la quantité ou de la qualité des ovocytes aboutissant à une diminution de la fertilité. (Voir aussi Revue générale des infertilités... en apprendre davantage (environ 20%)
Dysfonctions tubaires et anomalies pelviennes Dysfonctionnement des trompes et anomalies pelviennes La dysfonction tubaire correspond à une obstruction des trompes de Fallope ou à une dysfonction épithéliale qui altèrent la motilité des ovocytes, des zygotes, et/ou des spermatozoïdes; les... en apprendre davantage (environ 30%)
L'incapacité à concevoir entraîne souvent des sentiments d'anxiété, de tristesse, de frustration, de colère, de culpabilité, d'amertume et d'inutilité.
Les couples désirant avoir un enfant sont encouragés à avoir des rapports sexuels fréquents lorsque la conception est la plus probable, au cours des 6 jours précédant l'ovulation, et en particulier les 3 jours précédant cette dernière. L'ovulation a le plus de chances de se produire environ 14 jours avant la période menstruelle suivante.
La mesure de la température basale corporelle matinale peut permettre de déterminer la période d'ovulation en cas de cycles menstruels réguliers. Une diminution est en faveur d'une ovulation imminente; une augmentation ≥ 0,5° C est en faveur d'une ovulation qui vient de se produire. Cependant, les tests prédictifs de l'ovulation disponibles dans le commerce qui identifient le pic de l'hormone lutéinisante (LH), sont probablement la meilleure manière pour les femmes de permettre la détermination de la période d'ovulation et prennent moins de temps que la mesure de la température de base. La mesure matinale de la température basale corporelle peut être utile si la femme ne peut acheter ou n'a pas accès à des kits de prédiction basés sur l'hormone lutéinisante. Rien ne prouve que les tests permettant de déterminer à quel moment l'ovulation se produit améliorent la probabilité de grossesse chez les couples ayant des rapports sexuels réguliers.
La consommation excessive de caféine, de tabac ou d'alcool, qui peuvent altérer la fertilité, est déconseillée.
Le fait que les hommes de > 45 ans sont moins fertiles que les hommes plus jeunes, quel que soit l'âge de leur partenaire féminin est en de plus en plus admis.
Bien que l'infertilité ne comprenne pas les fausses couches à répétition (fausse couche spontanée Avortement spontané L'avortement spontané est une perte de grossesse avant 20 semaines de grossesse. Le diagnostic repose sur l'examen pelvien, le dosage de la bêta-hCG et l'échographie pelvienne. La prise en charge... en apprendre davantage ), les conséquences sont les mêmes.
Bilan de l'infertilité
Examens dépendants de la cause suspectée:
Si les tentatives de grossesse n'aboutissent pas à une grossesse après ≥ 1 an, les deux partenaires sont évalués. L'évaluation commence par l'anamnèse, l'examen clinique et le conseil. On vérifie que l'homme n'est pas atteint de troubles spermatiques et que la femme n'est pas porteuse de troubles ovulatoires et tubaires ni de pathologies pelviennes.
L'évaluation est réalisée avant 1 an si
La femme a > 35 ans.
La femme a une diminution connue de la réserve ovarienne (p. ex., parce qu’elle n’a qu’un ovaire).
La femme a des menstruations rares.
La femme a une anomalie connue de l'utérus, des trompes de Fallope, ou des ovaires.
L'homme est connu pour être subfertile ou est à risque d'hypofertilité.
Des tests sont effectués en fonction de la cause suspectée (p. ex., pour la diminution de la réserve ovarienne, la mesure de l'hormone folliculo-stimulante, de l'hormone antimüllérienne et du nombre de follicules antraux, déterminés par échographie transvaginale; pour les troubles des spermatozoïdes, analyse du sperme).
Les groupes de soutien pour les couples (p. ex., Family Equality, RESOLVE) peuvent être utiles. Un clinicien doit suggérer l'adoption si la probabilité de concevoir est faible (généralement confirmée après 3 ans de l'infertilité, même chez les femmes de < 35, ou après 2 ans de traitement).
Traitement de l'infertilité
Traitement de la cause primaire
Parfois, médicaments pour induire l'ovulation ou la spermatogenèse
Parfois, techniques de reproduction assistée
La cause principale d'infertilité masculine ou féminine est traitée, si possible. Par exemple, des anomalies structurelles de l'appareil génital (p. ex., varicocèle testiculaire, léiomyomes utérins) ou des anomalies endocriniennes (p. ex., adénome hypophysaire, troubles thyroïdiens) peuvent être traitées. Les patients doivent être encouragés à apporter des modifications afin de minimiser les facteurs de risque modifiables. Par exemple, un sevrage tabagique chez les fumeurs, une perte de poids chez les patients en surpoids, une consommation d'alcool faible ou modérée et une alimentation équilibrée (avec des vitamines si nécessaire) sont recommandés.
En général, le traitement vise à améliorer la probabilité de conception en augmentant la disponibilité d'ovocytes de haute qualité (p. ex., induction de l'ovulation, don d'ovules) ou de spermatozoïdes (p. ex., médicaments gonadotrophines pour induire la spermatogenèse, don de spermatozoïdes) et par des procédures pour faciliter le contact entre l'ovocyte et le spermatozoïde pour obtenir une fécondation (p. ex., insémination intra-utérine, fécondation in vitro).
Les sujets infertiles peuvent éprouver de la tristesse, de l'anxiété, de la frustration, du stress émotionnel, des sentiments d'insuffisance, de culpabilité ou de colère. Ces sentiments peuvent entraîner des troubles du sommeil ou de l'alimentation ou une anxiété ou une dépression cliniques. Des conseils et un soutien de santé comportementale doivent être proposés si nécessaire.
Donner aux deux partenaires des informations sur le processus de traitement est utile. Ces informations comprennent
Quelles sont les chances de succès
En quoi consiste le processus, y compris le temps et les coûts
Quand arrêter le traitement
Quand envisager une adoption
Des groupes de soutien pour les personnes infertiles (p. ex., Family Equality, RESOLVE) peuvent être utiles. Un clinicien doit suggérer l'adoption si la probabilité de concevoir est faible (généralement confirmée après 3 ans de l'infertilité, même chez les femmes de < 35, ou après 2 ans de traitement).
Plus d'information
Les sources d'information suivantes en anglais peuvent être utiles. S'il vous plaît, notez que LE MANUEL n'est pas responsable du contenu de ces ressources.
Family Equality: cette organisation vise à promouvoir l'égalité des familles LGBTQ (lesbiennes, gays, bisexuelles, transsexuelles et transgenres et queer) et/ou à fournir des informations sur la constitution de familles. Le site veb comprend des informations sur la grossesse, (y compris les coûts) et sur l'adoption, la parentalité et les questions juridiques concernant la communauté LGBTQ.
RESOLVE: The National Infertility Association: ce site web fournit des informations générales sur l'infertilité, les traitements et les solutions possibles (telles que l'adoption ou l'utilisation de substituts), et les questions financières, ainsi que des liens vers des groupes de soutien, des moyens de gérer le stress et des conseils pour les amis et la famille. Il comprend également des ressources pour aider les personnes LGBTQ+ à avoir des enfants.