La plupart des virus qui infectent les humains peuvent infecter à la fois les adultes et les enfants et sont traités ailleurs dans LE MANUEL. Les virus ayant des effets spécifiques sur les nouveau-nés sont discutés dans Infections chez le nouveau-né Revue générale des infections néonatales L'infection néonatale peut être contractée Dans utero, par voie transplacentaire ou par des membranes rompues Dans la filière génitale au cours de l'accouchement (intrapartum) À partir de sources... en apprendre davantage . Ce sujet traite d'une infection virale qui est généralement contractée pendant l'enfance (bien que qu'elle puisse également affecter les adultes).
Dans le monde, la rougeole a infecté environ 10 millions de personnes et provoque environ 100 000 à 200 000 décès chaque année, principalement chez l'enfant (1 Références générales La rougeole est une infection virale très contagieuse, fréquente chez l'enfant. Elle se caractérise par de la fièvre, de la toux, un coryza, une conjonctivite, un énanthème (taches de Koplik)... en apprendre davantage ). Ces chiffres peuvent varier considérablement sur une courte période de temps, en fonction de l'état vaccinal de la population. La rougeole est rare aux États-Unis grâce à la vaccination systématique des enfants; la rougeole endémique a été déclarée éteinte aux États-Unis en 2000. Une moyenne de 63 cas/an ont été signalés aux Centers for Disease Control and Prevention (CDC) de 2000 à 2007. Cependant, en 2019, l'incidence aux États-Unis avait atteint un pic de 1282 cas, le nombre le plus élevé signalé depuis 1992. Cette augmentation est principalement due aux cas importés avec propagation ultérieure parmi les groupes non vaccinés (voir CDC's Measles Cases and Outbreaks [2020] page). Le refus parental de la vaccination est une cause croissante de l'augmentation des maladies évitables par la vaccination chez les enfants. En 2020, seuls 13 cas ont été signalés aux États-Unis au cours de la pandémie mondiale de COVID-19.
Références générales
1. Patel MK, Goodson JL, Alexander Jr. JP, et al: Progress toward regional measles elimination—worldwide, 2000–2019. MMWR Morb Mortal Wkly Rep 69(45):1700–1705, 2020. doi: 10.15585/mmwr.mm6945a6
Physiopathologie de la rougeole
La rougeole est causée par un paramyxovirus; c'est une maladie humaine sans réservoir animal ou état de portage asymptomatique connu. Elle est extrêmement contagieuse; le taux d'attaque secondaire est > 90% chez les personnes sensibles qui sont exposés.
La rougeole est transmise principalement par projection de sécrétions nasales, de la gorge et de la bouche à la phase prodromique de la maladie ou au début de l'éruption. La contagiosité débute plusieurs jours avant l'apparition de l'éruption et se poursuit plusieurs jours après. La rougeole n'est plus contagieuse une fois que l'éruption commence à desquamer.
La transmission s'effectue habituellement par de grosses gouttelettes de l'appareil respiratoire qui sont projetées par la toux et restent brièvement en suspension sur une courte distance. La transmission peut également être le fait de projection de petites gouttelettes d'aérosol qui peuvent rester en suspension (et ainsi être inhalées) jusqu'à 2 heures dans les zones isolées (p. ex., dans un cabinet de consultation). La transmission par des vecteurs passifs semble moins probable que la transmission aérienne parce que le virus de la rougeole est supposé survivre pendant une courte durée sur des surfaces sèches.
Un nourrisson dont la mère est immunisée contre la rougeole (p. ex., car elle a eu la maladie ou a été vaccinée) reçoit des anticorps par voie transplacentaire; ces anticorps fournissent une protection pour la plus grande partie des 6–12 premiers mois de vie. L'infection confère une immunité définitive. Aux États-Unis, quasiment tous les cas de rougeole sont importés par des voyageurs ou des immigrants, avec ensuite une transmission autochtone qui survient principalement parmi les personnes non vaccinées.
Symptomatologie de la rougeole
Une rougeole débute, après une période d'incubation de 7–14 jours, par des signes prodromiques associant de la fièvre, un coryza, une toux quinteuse et une conjonctivite tarsienne. Les taches pathognomoniques de Koplik apparaissent pendant le prodrome, avant le début de l'éruption, généralement sur la muqueuse buccale, en regard des 1ères et 2e molaires supérieures. Les tâches ressemblent à des grains de sable blanc entourés d'aréoles rouges. Elles peuvent être étendues, provoquant un érythème marbré diffus de la muqueuse buccale. Une pharyngite se développe.
L'éruption cutanée apparaît 3 à 5 jours après le début des symptômes, habituellement 1 à 2 jours après l'apparition du signe de Koplik. Elle apparaît d'abord sur le visage, devant et derrière les oreilles et sur les côtés du cou, faites de macules irrégulières, auxquelles s'ajoutent ensuite des papules. En 24–48 heures, les lésions s'étendent au tronc et aux membres (y compris les paumes des mains et les plantes des pieds), tout en commençant à s'atténuer sur le visage. Des pétéchies et des ecchymoses peuvent être associées dans les éruptions sévères.
À la phase d'état de la maladie, la température peut dépasser 40° C, avec un œdème périorbitaire, une conjonctivite, une photophobie, une toux quinteuse, une éruption étendue, une prostration et un léger prurit. La symptomatologie générale est proportionnelle à la gravité de l'éruption cutanée et à l'épidémie. En 3 à 5 jours, la fièvre cède progressivement, le patient se sent mieux et l'éruption pâlit rapidement, laissant une anomalie de coloration brune cuivrée suivie d'une desquamation.
Le patient immunodéprimé peut ne pas présenter d'éruption et développer une pneumonie progressive sévère à cellules géantes.
Complications
Les complications de la rougeole comprennent les suivantes
Une pneumonie
Une surinfection bactérienne
Un purpura thrombopénique aigu
Une encéphalite
Une hépatite transitoire
Une panencéphalite subaiguë sclérosante
Une pneumonie Revue générale des pneumonies La pneumonie est une inflammation aiguë des poumons provoquée par une infection. Le diagnostic initial repose généralement sur la rx thorax et les signes cliniques. L'étiologie, la symptomatologie... en apprendre davantage due à une infection par le virus de la rougeole dans les poumons se produit chez environ 5% des patients, même lors d'une infection apparemment non compliquée; chez le nourrisson, c'est une cause fréquente de décès.
Les surinfections bactériennes comprennent la pneumonie, la laryngotrachéobronchite et l'otite moyenne. La rougeole supprime de manière transitoire l'hypersensibilité retardée, ce qui peut aggraver une tuberculose active et bloquer de manière transitoire la réaction à la tuberculine et aux Ag de l'histoplasmine des tests cutanés. Une surinfection bactérienne est suspectée sur des signes focaux pertinents ou une réapparition de la fièvre, une hyperleucocytose ou des signes de prostration.
Un purpura thrombopénique aigu peut survenir après la disparition de l'infection et entraîner une légère tendance hémorragique autolimitée; l'hémorragie est parfois sévère.
Une encéphalite Encéphalites L'encéphalite est une inflammation du parenchyme cérébral, résultant d'une invasion virale directe ou d'une complication immunologique post-infectieuse provoquée par une réaction d'hypersensibilité... en apprendre davantage se produit dans 1/1000 à 1/2000 cas, habituellement 2 jours à 2 semaines après le début de l'exanthème, commençant souvent par une forte fièvre, des céphalées, des convulsions et un coma. On observe habituellement dans le liquide céphalorachidien une lymphocytose entre 50 et 500/mcL, une élévation modérée de la protéinorachie, mais le liquide céphalorachidien peut être initialement normal. L'encéphalite peut se résorber en environ 1 semaine ou persister plus longtemps, et être cause de morbidité et de décès.
Une hépatite transitoire et une diarrhée peuvent survenir au cours de la phase aiguë de l'infection.
La panencéphalite subaiguë sclérosante Panencéphalite subaiguë sclérosante La panencéphalite subaiguë sclérosante est un trouble cérébral, évolutif, habituellement fatal, survenant des mois, voire, comme c'est souvent le cas, des années après une rougeole. Elle entraîne... en apprendre davantage est une maladie rare, progressive, finalement fatale, complication tardive de la rougeole.
Le syndrome rougeoleux atypique est habituellement observé chez les sujets vaccinés par l'un des premiers vaccins antirougeoleux à virus tués qui ne sont plus commercialisés depuis 1968. Ces vaccins anciens ont modifié l'expression de la maladie chez certains patients incomplètement protégés et par la suite infectés par la rougeole de type sauvage. Les manifestations de la rougeole se développent plus soudainement et une atteinte pulmonaire significative est plus fréquente. La rougeole atypique est importante principalement parce que les patients (qui ont à présent la cinquantaine et au-delà) sont nés alors que ce vaccin était utilisé et ils peuvent rapporter des antécédents de vaccination antirougeoleuse et de rougeole.
Diagnostic de la rougeole
Bilan clinique
Tests sérologiques
Détection virale par culture ou reverse transcriptase-Polymerase Chain Reaction (PCR) (RT-PCR)
La rougeole typique peut être suspectée chez le patient exposé qui présente un coryza, une conjonctivite, une photophobie et une toux, mais n'est habituellement évoquée qu'après l'apparition de l'éruption. Le diagnostic est habituellement clinique, par l'identification des taches de Koplik ou de l'éruption dans un contexte clinique approprié. La numération formule sanguine est inutile mais peut mettre en évidence, si elle est effectuée, une leucopénie avec lymphocytose relative.
La confirmation par des examens de laboratoire n'est nécessaire que pour des raisons de santé publique et pour contrôler une épidémie. La meilleure méthode d'identification est la mise en évidence d'anticorps de type IgM de la rougeole dans un prélèvement sérique à la phase aiguë ou par culture virale ou par utilisation de la reverse transcriptase-PCR d'écouvillonnages nasopharyngés ou urinaires. Une augmentation des taux d'anticorps IgG dans le sérum entre la phase aiguë et à la phase de convalescence est très informative, mais l'obtention de ces éléments retarde le diagnostic. Tous les cas suspectés de rougeole doivent être signalés aux autorités sanitaires sans attendre la confirmation par des examens de laboratoire.
Le diagnostic différentiel comprend la rubéole Rubéole ( Rubéole congénitale.) La rubéole est une infection virale contagieuse qui peut entraîner une adénopathie, une éruption et parfois des symptômes généraux qui sont habituellement modérés et... en apprendre davantage , la scarlatine Scarlatine Les streptocoques sont des microrganismes aérobies Gram positifs responsables de nombreux troubles, tels que pharyngite, pneumonie, infections cutanées et des plaies, sepsis et endocardite.... en apprendre davantage
, les éruptions liées à la prise de médicaments Éruptions et réactions médicamenteuses Les médicaments peuvent entraîner de multiples éruptions et réactions cutanées. Les formes les plus sévères de ces réactions médicamenteuses sont traitées ailleurs dans LE MANUEL et comprennent... en apprendre davantage
(p. ex., phénobarbital ou sulfamides), la maladie sérique (Certaines causes d'urticaire Certaines causes d'urticaire
), la roséole infantile Roséole infantile La roséole infantile est une infection touchant le nourrisson ou l'enfant en bas âge, due à l'herpèsvirus humain 6B (HHV-6B) ou, plus rarement, HHV-7. L'infection déclenche une fièvre élevée... en apprendre davantage
, la mononucléose infectieuse Mononucléose infectieuse La mononucléose infectieuse est due au virus Epstein-Barr (EBV, herpèsvirus humain de type 4), et se caractérise par une fatigue, de la fièvre, une pharyngite et des adénopathies. La fatigue... en apprendre davantage
, l' érythème infectieux Érythème infectieux L'érythème infectieux, maladie virale aiguë, due au parvovirus B19, entraîne des symptômes généraux légers et une éruption couperosée ou maculopapuleuse commençant sur les joues et s'étendant... en apprendre davantage
, les infections à échovirus et virus coxsackie ( Certains virus respiratoires Certains virus respiratoires
). Les manifestations peuvent aussi ressembler à la maladie de Kawasaki Maladie de Kawasaki La maladie de Kawasaki est une vascularite, impliquant parfois des artères coronaires, qui tend à se produire chez les nourrissons et les enfants âgés de 1 à 8 ans. Elle est caractérisée par... en apprendre davantage
et provoquer une erreur diagnostique dans les régions où la rougeole est très rare.
Certaines de ces pathologies peuvent être distinguées de la rougeole typique de la manière suivante:
Rubéole: les prodromes identifiables sont absents, la fièvre et les autres symptômes constitutionnels sont absents ou moins sévères, des ganglions lymphatiques rétro-auriculaires et sous-occipitaux sont hypertrophiés (et habituellement douloureux), et la durée d'évolution est courte.
Éruptions médicamenteuses: l'éruption médicamenteuse ressemble souvent à l'éruption de la rougeole, mais les prodromes sont absents, il n'y a pas de progression céphalocaudale ni de toux et il existe habituellement des antécédents d'exposition récente à un médicament.
Roséole infantile: l'éruption ressemble à celle de la rougeole, mais elle est rare chez l'enfant de > 3 ans. La température initiale est habituellement élevée, les taches de Koplik et une sensation de malaise général sont absents. La défervescence et l'éruption se produisent simultanément.
Pronostic de la rougeole
La mortalité est d'environ 2/1000 aux États-Unis, mais est beaucoup plus élevée dans les pays dont le niveau du système médical est inférieur. Une dénutrition Revue générale de la dénutrition La dénutrition est une forme de malnutrition. (La malnutrition comprend également la suralimentation). La dénutrition peut être due à un apport inadéquat de nutriments, à une malabsorption,... en apprendre davantage et une carence en vitamine A Déficit en vitamine A La carence en vitamine A peut provenir d'un apport inadéquat, d'une malabsorption des lipides ou de pathologies hépatiques. La carence affaiblit le système immunitaire et est responsable d'éruptions... en apprendre davantage augmentent le risque de mort. Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) estime que dans le monde environ 100 000 à 200 000 sujets meurent chaque année de la rougeole, généralement d'une pneumonie ou d'une encéphalite.
Traitement de la rougeole
Soins de support
Chez l'enfant, vitamine A
Le traitement de la rougeole est un traitement de support, y compris pour l'encéphalite.
Les patients hospitalisés atteints de rougeole doivent être gérés par des précautions standard de transmission aérienne. Des chambres d'isolement pour patients présentant des infections aéroportées et des respirateurs N-95 ou un équipement de protection individuelle similaire sont recommandés. Les patients rougeoleux ambulatoires par ailleurs en bonne santé sont le plus contagieux pendant les 4 jours suivant le développement de l'éruption et doivent strictement limiter les contacts avec des tiers au cours de leur maladie.
Il a été prouvé qu'une supplémentation en vitamine A pouvait réduire la morbidité et la mortalité dues à la rougeole chez l'enfant dans les pays dont le système médical est peu efficace. Puisque les faibles taux sériques de vitamine A sont associés aux formes sévères de la rougeole, un traitement en vitamine A est recommandé chez tous les enfants atteints de rougeole. La dose est administrée par voie orale 1 fois/jour pendant 2 jours et dépend de l'âge de l'enfant:
> 1 an: 200 000 unités internationales (UI)
6–11 mois: 100 000 UI
< 6 mois: 50 000 UI
Chez l'enfant présentant des signes cliniques de carence en vitamine A Déficit en vitamine A La carence en vitamine A peut provenir d'un apport inadéquat, d'une malabsorption des lipides ou de pathologies hépatiques. La carence affaiblit le système immunitaire et est responsable d'éruptions... en apprendre davantage , une seule dose supplémentaire de vitamine A fonction de l'âge est répétée 2 à 4 semaines plus tard.
Prévention de la rougeole
Un vaccin à virus vivant atténué Vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) Les vaccins contre la rougeole, le oreillons et la rubéole (ROR) protègent efficacement contre ces 3 infections. Les sujets qui reçoivent le vaccin ROR (rougeole-oreillons-rubéole) conformément... en apprendre davantage pour la rougeole, les oreillons et la rubéole est systématiquement administré aux enfants dans la plupart des pays qui ont un système de soins de santé solide (voir aussi Calendrier vaccinal recommandé de 0 à 6 ans Calendrier vaccinal recommandé de 0 à 6 ans et Calendrier vaccinal recommandé de 7 à 18 ans Calendrier vaccinal recommandé de 7 à 18 ans
). Deux doses sont recommandées:
La première dose est recommandée entre 12 et 15 mois, mais elle peut être administrée dès l'âge de 6 mois en cas d'épidémie de rougeole ou avant un voyage international.
La seconde est administrée à l'âge de 4 à 6 ans.
Le nourrisson vacciné à < 1 an doit recevoir 2 doses supplémentaires après son premier anniversaire. Le vaccin procure une immunité durable et a permis une diminution de 99% de l'incidence de la rougeole aux États-Unis. Le vaccin entraîne une infection légère ou inapparente, non contagieuse. Une fièvre > 38° C apparaît 5–12 jours après la vaccination chez 5 à 15% des sujets vaccinés et elle peut s'accompagner d'une éruption. Les réactions du système nerveux central sont extrêmement rares; le vaccin anti-rougeoleux ne provoque pas l'autisme Vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR) Malgré les systèmes de sécurité des vaccins rigoureux en place aux États-Unis, certains parents restent préoccupés par la sécurité de l'utilisation et le calendrier des vaccins chez les enfants... en apprendre davantage .
Les contre-indications du vaccin sont les cancers généralisés (p. ex., leucémie, lymphome), les déficits immunitaires et les traitements immunosuppresseurs (p. ex., corticostéroïdes, irradiation, agents alkylants, antimétabolites). L'infection par le VIH n'est une contre-indication qu'en cas d'immunodéficience sévère (catégorie immunologique 3 du Centers for Disease Control and Prevention (CDC) avec CD4 < 15%); dans le cas contraire, le risque de rougeole sauvage est plus élevé que le risque de contracter la rougeole à partir du vaccin vivant. Les raisons pour lesquelles on peut être amené à reporter la vaccination sont la grossesse, une maladie fébrile sévère, une tuberculose active non traitée ou l'administration récente d'anticorps par du sang total, du plasma ou n'importe quelle immunoglobuline. La durée de ce report dépend du type et de la dose de la préparation d'immunoglobulines administrée et peut aller jusqu'à 11 mois.
Prophylaxie post-exposition
Il est possible de prévenir l'infection après un contact à risque en administrant le vaccin dans les 3 jours suivant l'exposition. Si le vaccin doit être différé, on administre immédiatement (dans les 6 jours) des immunoglobulines 0,50 mL/kg IM (dose maximale, 15 mL), avec une vaccination 5–6 mois plus tard, si elle est médicalement justifiée. Les patients exposés qui ont une immunodéficience sévère, indépendamment du statut vaccinal et les femmes enceintes qui ne sont pas immunisées contre la rougeole reçoivent 400 mg/kg d'immunoglobulines IV. Les immunoglobulines sériques ne doivent pas être administrées simultanément au vaccin.
Dans une épidémie dans un établissement (p. ex., une école), les contacts sensibles qui refusent ou ne peuvent pas recevoir la vaccination et qui également ne reçoivent pas d'immunoglobulines doivent être exclus de l'institution affectée jusqu'à 21 jours après le début de l'éruption dans ce dernier cas. Les travailleurs de la santé exposés et sensibles doivent mis au repos à partir de 5 jours après leur première exposition à 21 jours après leur dernière exposition, même s'ils reçoivent une prophylaxie post-exposition.
Points clés
L'incidence de la rougeole est très variable en fonction du taux de vaccination de la population.
La rougeole est hautement transmissible, se développant chez > 90% des contacts non immunisés.
La rougeole provoque environ 100 000 à 200 000 décès par an, principalement chez les enfants vivant dans les pays dont le système médical est peu efficace; la pneumonie est une cause fréquente, alors que l'encéphalite l'est moins.
Le traitement est principalement un traitement de support, mais les enfants doivent également recevoir une supplémentation en vitamine A.
La vaccination universelle de l'enfance est impérative sauf contre-indication (p. ex., du fait d'un cancer actif, de l'utilisation d'immunosuppresseurs, ou d'une infection par le VIH avec une immunosuppression sévère).
Administrer une prophylaxie post-exposition à des contacts sensibles dans les 3 jours de l'exposition; utiliser le vaccin sauf contre-indication, dans ce cas, administrer des immunoglobulines.
Plus d'information
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CDC: Measles Cases and Outbreaks statistics