Paludisme

ParChelsea Marie, PhD, University of Virginia;
William A. Petri, Jr, MD, PhD, University of Virginia School of Medicine
Révisé parChristina A. Muzny, MD, MSPH, Division of Infectious Diseases, University of Alabama at Birmingham
Revue/Révision complète Modifié sept. 2025
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Les faits en bref

Le paludisme est une infection des globules rouges provoquée par le protozoaire Plasmodium.

  • Le paludisme est transmis généralement par la piqûre d’un moustique femelle infecté.

  • Les personnes présentent des frissons, de la fièvre, des sueurs, des céphalées, des courbatures et des nausées, et peuvent se sentir fatiguées.

  • Une forme de paludisme peut être responsable de graves symptômes tels que délire, confusion, convulsions, coma, problèmes respiratoires sévères et insuffisance rénale.

  • Les médecins diagnostiquent l’infection en examinant un échantillon de sang ou en réalisant d’autres analyses de sang.

  • Divers médicaments antipaludéens sont utilisés pour traiter et prévenir l’infection, et les médecins décident lesquels administrer en fonction de l’espèce de Plasmodium responsable de l’infection, de l’efficacité du médicament contre cette espèce, ainsi que des effets secondaires et des coûts.

  • L’élimination des lieux de reproduction des moustiques, la destruction des larves dans les eaux stagnantes, la prévention de la piqûre des moustiques et la prise préventive de médicaments par les personnes voyageant dans les régions infestées peuvent aider à lutter contre cette maladie.

  • Deux vaccins contre le paludisme (principalement pour les enfants) sont disponibles en Afrique subsaharienne et dans d’autres régions où le taux de transmission est élevé.

Les protozoaires sont un type de parasite. Elles forment un groupe diversifié d’organismes microscopiques unicellulaires. Certains protozoaires ont besoin d’un hôte humain ou animal pour vivre. Il existe de nombreux types de protozoaire.

Les Plasmodium sont des protozoaires extra-intestinaux, ce qui signifie qu’ils ne provoquent des infections que dans des régions situées hors des intestins, comme le sang, la rate et le cerveau.

Bien que les médicaments et les insecticides aient pratiquement éradiqué le paludisme aux États-Unis et dans la plupart des pays à ressources élevées, cette infection reste fréquente dans de nombreuses régions : Afrique, Inde et autres régions d’Asie du Sud, Asie du Sud-Est, Corée du Nord et du Sud, Mexique, Amérique centrale, Haïti, République dominicaine, Amérique du Sud (y compris les parties nord de l’Argentine), Moyen-Orient (y compris Turquie, Syrie, Iran et Irak) et Asie centrale.

En 2023, on estimait à 263 millions le nombre de cas de paludisme, dont 94 % se trouvaient en Afrique (voir Organisation mondiale de la santé [OMS] : Rapport mondial sur le paludisme 2024). On estime que 597 000 personnes sont décédées du paludisme en 2023, principalement des enfants de moins de 5 ans.

Aux États-Unis, environ 2 000 cas de paludisme sont recensés chaque année. La plupart de ces infections surviennent chez des voyageurs revenant aux États-Unis depuis des régions où le paludisme est fréquent.

Le paludisme est transmis par la piqûre d’un moustique femelle infecté. Les moustiques sont des vecteurs, ce qui signifie qu’ils transportent et transmettent des parasites qui causent des maladies chez l’homme. Les moustiques peuvent être infectés après s’être nourris du sang de personnes infectées. L’infection se propage lorsqu’un moustique infecté pique une autre personne.

Le saviez-vous ?

  • Chez certaines personnes, les symptômes du paludisme peuvent ne pas apparaître avant des mois, voire des années, après la piqûre d’un moustique infecté.

(Voir aussi Présentation des infections parasitaires.)

Espèces de Plasmodium responsables du paludisme

Il existe 5 espèces de Plasmodium qui provoquent le paludisme chez l’homme :

  • Plasmodium falciparum

  • Plasmodium vivax

  • Plasmodium ovale

  • Plasmodium malariae

  • Plasmodium knowlesi (rarement)

Plasmodium vivax et Plasmodium falciparum sont les espèces qui causent le plus souvent le paludisme. La plupart des décès sont causés par Plasmodium falciparum, qui peut provoquer une maladie grave.

Plasmodium vivax et Plasmodium ovale peuvent persister dans le foie sous une forme inactive (dormante) pendant des années. Les formes dormantes libèrent régulièrement des parasites matures dans la circulation sanguine, provoquant des crises récurrentes de symptômes (rechute). Les formes dormantes ne sont pas détruites par la plupart des médicaments antipaludiques.

Plasmodium falciparum et Plasmodium malariae ne persistent pas dans le foie sous formes dormantes. Cependant, des formes matures de Plasmodium malariae peuvent subsister dans le sang pendant des mois ou même des années avant de déclencher des symptômes.

Plasmodium knowlesi, qui infecte principalement les singes, provoque également le paludisme chez l’être humain. Il touche principalement les hommes qui vivent ou travaillent près de régions boisées en Asie du Sud-Est, particulièrement en Malaisie.

Transmission du paludisme

Le paludisme débute lorsqu’un moustique femelle pique une personne atteinte de paludisme. Le moustique ingère le sang qui contient les parasites Plasmodium. Une fois dans l’organisme du moustique, les parasites se multiplient, se développent et migrent vers ses glandes salivaires.

Lorsque le moustique nouvellement infecté pique une autre personne, les parasites sont injectés en même temps que sa salive et la personne est à alors considérée comme infectée. Dans l’organisme de l’homme nouvellement infecté, les parasites gagnent le foie où ils se multiplient de nouveau. Ils parviennent généralement à maturité en 1 à 2 semaines, quittent alors le foie et envahissent les globules rouges de la personne infectée. Les parasites se multiplient encore à l’intérieur des globules rouges et provoquent finalement la rupture des cellules infectées et la libération d’un plus grand nombre de parasites. Ces parasites nouvellement libérés envahissent les autres globules rouges, et le cycle de rupture/libération se répète.

Dans de très rares cas, la maladie est transmise d’une personne enceinte infectée à son fœtus avant ou à la naissance, par transfusion de sang contaminé, par transplantation d’un organe contaminé ou par partage d’aiguilles avec une personne infectée.

Symptômes et complications du paludisme

Après qu’un moustique infecté a piqué une personne, le moment où les symptômes apparaissent dépend de l’espèce de Plasmodium responsable de l’infection. Par exemple, Plasmodium vivax provoque des symptômes qui débutent 8 jours à 12 mois après la piqûre, et Plasmodium malariae provoque des symptômes qui débutent 18 à 40 jours, voire des années après la piqûre.

Toutes les espèces de Plasmodium provoquent les symptômes suivants :

  • Fièvre et grands frissons

  • Sensation générale de malaise, céphalées, courbatures et fatigue

  • Anémie (faible numération de globules rouges)

  • Jaunisse (jaunissement de la peau et du blanc des yeux)

  • Splénomégalie

  • Augmentation du volume du foie

Lorsque les globules rouges infectés se rompent et libèrent des parasites, la personne se sent généralement malade, développe des frissons et une fièvre pouvant atteindre 41 °C (105,8 °F), puis des maux de tête, des courbatures et des nausées. La fièvre diminue généralement au bout de quelques heures, remplacée par une transpiration intense et une fatigue extrême. La fièvre survient de façon imprévisible au début, mais avec le temps, elle va et vient à intervalles réguliers. La fièvre a tendance à survenir à intervalles de 48 heures dans le cas de Plasmodium vivax et Plasmodium ovale, ou de 72 heures dans le cas de Plasmodium malariae. Les fièvres provoquées par Plasmodium falciparum sont souvent irrégulières, mais se manifestent parfois à 48 heures d’intervalle. L’infection à Plasmodium knowlesi provoque généralement des pics de température quotidiens. Des vomissements et une diarrhée peuvent survenir.

Au cours de l’évolution de la maladie, le volume de la rate et du foie augmente (hypertrophie) et l’anémie peut devenir sévère. Une jaunisse peut apparaître.

Chez les personnes enceintes, le paludisme est beaucoup plus susceptible de provoquer une infection sévère. Il peut provoquer une naissance prématurée, une fausse couche ou une mort in utero. Le bébé peut avoir un faible poids à la naissance ou être infecté.

Paludisme causé par Plasmodium falciparum

Le paludisme causé par Plasmodium falciparum représente la forme la plus dangereuse de paludisme et peut être mortel s’il n’est pas traité. Dans le paludisme à Plasmodium falciparum, les globules rouges infectés adhèrent aux parois des petits vaisseaux sanguins et les obstruent, provoquant des lésions au niveau de nombreux organes, en particulier le cerveau (neuropaludisme), les poumons, les reins et le tube digestif.

La glycémie (taux de sucre dans le sang) peut chuter (hypoglycémie). Cette hypoglycémie peut être tellement importante qu’elle peut menacer le pronostic vital des personnes qui sont infectées par un très grand nombre de parasites.

Le neuropaludisme est une complication particulièrement dangereuse du paludisme à Plasmodium falciparum susceptible de se développer. Il peut provoquer une irritabilité, un délire, une confusion, des convulsions et un coma. Du liquide peut s’accumuler dans les poumons obstrués et induire de graves troubles respiratoires (syndrome de détresse respiratoire aiguë). Autres symptômes : diarrhée, jaunisse, insuffisance rénale et très faible nombre de plaquettes (thrombocytopénie). Lorsque les lésions touchent les organes internes, une chute de la tension artérielle peut se produire, entraînant parfois un choc. Le neuropaludisme survient le plus souvent chez les nourrissons, les jeunes enfants, les personnes enceintes et les personnes qui n’ont jamais été exposées au paludisme et qui voyagent dans des régions où le paludisme est fréquent.

La fièvre bilieuse hémoglobinurique est une complication inhabituelle du paludisme à Plasmodium falciparum. Elle est due à la lyse d’un grand nombre de globules rouges, ce qui libère le contenu des cellules sanguines, notamment l’hémoglobine, dans la circulation sanguine. L’hémoglobine libérée est excrétée dans les urines, ce qui les rend foncées. Les lésions rénales peuvent atteindre un degré de gravité tel que le recours à la dialyse est nécessaire. La fièvre bilieuse hémoglobinurique est plus susceptible de se développer chez les personnes qui ont été traitées pour le paludisme avec un médicament appelé quinine.

Paludisme causé par d’autres espèces de Plasmodium

Les infections causées par les parasites du paludisme Plasmodium vivax, Plasmodium ovale, Plasmodium malariae et Plasmodium knowlesi n’affectent généralement pas les organes vitaux, et le décès est rare. Le décès est généralement dû à des complications telles qu’une rupture de la rate.

Plasmodium malariae peut ne pas provoquer de symptômes immédiats, mais il peut entraîner des problèmes à long terme (comme des problèmes rénaux).

Plasmodium knowlesi peut provoquer un paludisme sévère et une augmentation rapide du taux de parasites s’il n’est pas traité.

Symptômes chez les personnes prenant des médicaments pour prévenir le paludisme

Chez les personnes qui prennent des médicaments pour prévenir le paludisme, les symptômes du paludisme peuvent apparaître des semaines ou des mois après l’arrêt des médicaments. Les symptômes se manifestent souvent sous forme de céphalées, de douleurs de dos et de fièvres irrégulières, rendant la détection des parasites plus difficile dans les échantillons de sang, en particulier chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli.

Diagnostic du paludisme

  • Analyse de sang de diagnostic rapide

  • Examen d’un échantillon de sang au microscope

Le médecin soupçonne un paludisme lorsqu’une personne développe de la fièvre et des frissons après son retour d’une région où le paludisme est fréquent.

Le paludisme est diagnostiqué lorsque des parasites Plasmodium sont détectés par :

  • Analyse de sang de diagnostic rapide détectant des protéines libérées par les parasites du paludisme (pour ce test, un échantillon de sang et certaines substances chimiques sont placés sur la bandelette d’analyse, et au bout d’environ 20 minutes, des lignes spécifiques apparaissent sur la bandelette si la personne est atteinte de paludisme)

  • Examen au microscope d’un échantillon de sang (également appelé frottis sanguin)

Les deux tests doivent être réalisés dès que possible. Si les médecins n’observent pas de parasites du paludisme au cours de l’examen au microscope, mais qu’ils continuent à soupçonner un paludisme, ils répètent l’examen toutes les 12 à 24 heures à la recherche des parasites.

Les médecins doivent connaître l’espèce de Plasmodium à l’origine de l’infection, car le traitement, les complications et le pronostic varient selon l’espèce en cause. L’analyse de sang de diagnostic rapide peut détecter le paludisme à Plasmodium falciparum aussi efficacement que l’examen au microscope, mais elle ne permet pas d’identifier les personnes qui sont infectées simultanément par plusieurs espèces de Plasmodium. C’est pourquoi, lorsque cela est possible, il faut réaliser le test de diagnostic rapide et l’analyse de sang au microscope.

Traitement du paludisme

  • Médicaments pour traiter le paludisme

Après le début d’un traitement, l’état de la plupart des personnes s’améliore dans les 24 à 48 heures, mais en cas de paludisme à Plasmodium falciparum, la fièvre peut persister pendant 5 jours.

Comme le paludisme est potentiellement mortel, et en particulier si les médecins soupçonnent qu’une personne est infectée par Plasmodium falciparum, un traitement immédiat est nécessaire.

Les médecins décident quel médicament est le mieux adapté au traitement en fonction de plusieurs facteurs :

  • La sévérité des symptômes de la personne

  • Espèce de Plasmodium responsable de l’infection

  • Si le médicament est toujours efficace contre cette espèce

  • La région du monde où la personne a contracté l’infection

  • Effets secondaires et coût du médicament

  • L’âge et le stade de grossesse de la personne

L’efficacité d’un médicament contre une espèce de Plasmodium dépend de la nature de l’espèce et de la localisation géographique de l’infection.

Les médecins décident également du médicament à utiliser en fonction des résultats des examens diagnostiques. Toutefois, si les médecins soupçonnent fortement un paludisme, ils peuvent traiter les personnes contre le paludisme même si les résultats des tests étaient négatifs, car les tests ne détectent pas tous les cas, et s’il n’est pas traité, le paludisme peut être mortel.

La plupart des personnes atteintes de paludisme peuvent être traitées avec des médicaments pris par voie orale. Les personnes qui ne peuvent pas prendre de médicaments par voie orale peuvent être traitées avec des médicaments administrés par voie intraveineuse.

Dans certaines régions où le paludisme est endémique, des médicaments antipaludéens vendus par des pharmacies locales peuvent être des contrefaçons. Ainsi, les médecins peuvent conseiller aux personnes qui se rendent dans une région reculée à haut risque d’emporter un traitement complet comprenant les médicaments antipaludéens appropriés. Ces médicaments peuvent être utilisés si un médecin local confirme que le voyageur a le paludisme. Cette stratégie permet de s’assurer que des médicaments authentiques sont utilisés et de prévenir la pénurie des médicaments qui ne sont pas facilement disponibles dans la région visitée.

Les artémisinines sont un type d’antipaludéens. Elles sont désormais utilisées dans le monde entier pour traiter le paludisme, car elles agissent plus rapidement que les autres médicaments antipaludéens et sont généralement bien tolérées. Les artémisinines comprennent l’artésunate et l’artéméther. Elles sont souvent données avec un second médicament pour éviter le développement d’une pharmacorésistance. L’une de ces associations est artéméther-luméfantrine (donnée en 1 seul comprimé). Cette association constitue le traitement privilégié dans de nombreuses régions du monde. Certaines artémisinines sont administrées par voie orale, tandis que d’autres sont administrées par injection ou en suppositoire (insertion dans le rectum). Elles ne sont pas utilisées pour la prévention du paludisme.

Paludisme sévère

Le paludisme sévère requiert un traitement urgent, de préférence à base d’artésunate par voie intraveineuse. Si l’artésunate ne peut pas être obtenu dans les 24 heures, les médecins prescrivent aux personnes d’autres médicaments par voie orale, tels que l’artéméther/luméfantrine, l’atovaquone/proguanil, le sulfate de quinine (plus la doxycycline ou la clindamycine), ou, s’il n’y a rien d’autre, la méfloquine. ne peut pas être obtenu dans les 24 heures, les médecins prescrivent aux personnes d’autres médicaments par voie orale, tels que l’artéméther/luméfantrine, l’atovaquone/proguanil, le sulfate de quinine (plus la doxycycline ou la clindamycine), ou, s’il n’y a rien d’autre, la méfloquine.

Les personnes qui ne peuvent pas avaler de comprimés peuvent prendre des comprimés écrasés d’artéméther/luméfantrine ou d’atovaquone/proguanil administrés au moyen d’une sonde d’alimentation.

Paludisme causé par Plasmodium falciparum

Les personnes atteintes de paludisme causé par Plasmodium falciparum, mais qui ne présentent pas de complications (comme le neuropaludisme) peuvent être traitées par artéméther/luméfantrine ou atovaquone/proguanil. Ces médicaments ne sont pas administrés aux personnes enceintes ou qui allaitent, sauf si elles présentent un risque élevé de développer le paludisme ou si aucune autre option n’est disponible., mais qui ne présentent pas de complications (comme le neuropaludisme) peuvent être traitées par artéméther/luméfantrine ou atovaquone/proguanil. Ces médicaments ne sont pas administrés aux personnes enceintes ou qui allaitent, sauf si elles présentent un risque élevé de développer le paludisme ou si aucune autre option n’est disponible.

La méfloquine est un médicament alternatif. Les personnes de tout âge peuvent la prendre, tout comme les personnes enceintes. Cependant, les médecins peuvent ne pas utiliser ce médicament dans certaines régions (par exemple, en Asie du Sud-Est) si la méfloquine ne traite pas efficacement le paludisme dans ces régions.

Une autre option est un médicament appelé quinine plus l’antibiotique doxycycline, tétracycline ou clindamycine. Les tétracyclines ne sont généralement pas administrées aux personnes enceintes ou aux enfants âgés de 8 ans ou moins.Une autre option est un médicament appelé quinine plus l’antibiotique doxycycline, tétracycline ou clindamycine. Les tétracyclines ne sont généralement pas administrées aux personnes enceintes ou aux enfants âgés de 8 ans ou moins.

La chloroquine est une option pour le paludisme à La chloroquine est une option pour le paludisme àPlasmodium falciparum en Haïti, en République dominicaine, en Amérique centrale à l’ouest et au nord du Canal de Panama, et dans certaines régions du Moyen-Orient. Cependant, la résistance à la chloroquine est désormais répandue chez Plasmodium falciparum ailleurs dans le monde.

Les personnes atteintes de paludisme à Plasmodium falciparum sont hospitalisées, car il peut évoluer vers une infection sévère. Elles sont surveillées à l’hôpital jusqu’à ce que leurs symptômes s’atténuent et qu’elles aient moins de parasites dans le sang.

Paludisme dû à Plasmodium vivax ou Plasmodium ovale

Les personnes atteintes de paludisme causé par Plasmodium vivax ou Plasmodium ovale, mais qui ne présentent aucune complication, reçoivent le médicament chloroquine ou l’association artéméther/luméfantrine. Une fois ce traitement terminé, les personnes reçoivent le médicament primaquine pendant 14 jours pour tuer les parasites persistants dans le foie et pour prévenir une rechute du paludisme., mais qui ne présentent aucune complication, reçoivent le médicament chloroquine ou l’association artéméther/luméfantrine. Une fois ce traitement terminé, les personnes reçoivent le médicament primaquine pendant 14 jours pour tuer les parasites persistants dans le foie et pour prévenir une rechute du paludisme.

Dans certaines régions, 3 médicaments sont administrés : la chloroquine ou l’hydroxychloroquine, la ou l’hydroxychloroquine, laprimaquine et la tafénoquine. La tafénoquine n’est utilisée que chez les personnes âgées de 16 ans et plus. La primaquine est le seul médicament qui tue les parasites persistants dans le foie. Avant de commencer la primaquine et la tafénoquine, les personnes doivent subir une analyse de sang à la recherche d’un éventuel est le seul médicament qui tue les parasites persistants dans le foie. Avant de commencer la primaquine et la tafénoquine, les personnes doivent subir une analyse de sang à la recherche d’un éventueldéficit en G6PD. Les personnes présentant ce déficit enzymatique ne peuvent pas prendre l’un ou l’autre de ces médicaments, car ils entraînent la destruction des globules rouges.

Dans les régions où la chloroquine ne traite pas efficacement le paludisme, on administre une association de médicaments pouvant inclure artéméther/luméfantrine, atovaquone/proguanil, quinine, doxycycline ou autre tétracycline, méfloquine, primaquine et ne traite pas efficacement le paludisme, on administre une association de médicaments pouvant inclure artéméther/luméfantrine, atovaquone/proguanil, quinine, doxycycline ou autre tétracycline, méfloquine, primaquine ettafénoquine. Les tétracyclines ne sont pas administrées aux personnes enceintes ou aux enfants âgés de 8 ans ou moins.

Paludisme causé par Plasmodium malariae ou Plasmodium knowlesi

Les personnes atteintes de paludisme causé par Plasmodium malariae ou Plasmodium knowlesi peuvent recevoir de la chloroquine. peuvent recevoir de la chloroquine.

La méfloquine est un médicament alternatif. Les personnes de tout âge peuvent la prendre, tout comme les personnes enceintes.

Une autre option est un médicament appelé quinine plus l’antibiotique doxycycline, tétracycline ou clindamycine. Les tétracyclines ne sont pas administrées aux personnes enceintes ou aux enfants âgés de 8 ans ou moins.Une autre option est un médicament appelé quinine plus l’antibiotique doxycycline, tétracycline ou clindamycine. Les tétracyclines ne sont pas administrées aux personnes enceintes ou aux enfants âgés de 8 ans ou moins.

Effets secondaires des médicaments utilisés pour le paludisme

Les artémisinines (comme les associations d’artéméther et l’artésunate) produisent parfois des effets secondaires, qui comprennent les céphalées, la perte d’appétit, les étourdissements et la faiblesse. Lorsque l’association artéméther-luméfantrine est utilisée, la luméfantrine peut interagir avec d’autres médicaments, provoquant parfois des troubles du rythme cardiaque. Il est important que les personnes s’assurent que leur professionnel de santé connaisse tous les médicaments qu’elles prennent afin d’éviter les interactions médicamenteuses. Une destruction des globules rouges et une anémie peuvent survenir dans les semaines suivant l’administration d’artésunate et, parfois, d’autres artémisinines. Les artémisinines sont administrées aux personnes enceintes uniquement s’il n’y a pas d’autre alternative et si le bénéfice potentiel est supérieur aux risques potentiels pour le fœtus.

L’association atovaquone/proguanilatovaquone/proguanil est généralement bien tolérée, mais elle provoque parfois une éruption cutanée allergique, des démangeaisons, des étourdissements et des symptômes gastro-intestinaux (comme des douleurs abdominales, des nausées, des vomissements et une diarrhée). Elle n’est pas administrée aux personnes enceintes ou qui allaitent (allaitement au sein).

La chloroquinechloroquine est relativement sans danger pour les adultes, les enfants et les personnes enceintes lorsqu’elle est utilisée aux doses recommandées. Elle a un goût amer et peut être à l’origine de démangeaisons et de symptômes gastro-intestinaux, comme des douleurs abdominales, une perte d’appétit, des nausées et une diarrhée. Ce médicament doit être tenu hors de la portée des enfants car à fortes doses, il est mortel.

L’hydroxychloroquinehydroxychloroquine est un médicament chimiquement similaire à la chloroquine. Ses effets secondaires sont similaires à ceux de la chloroquine.

La doxycyclinedoxycycline peut provoquer des symptômes gastro-intestinaux (tels que nausées, douleurs abdominales, vomissements et diarrhée), des mycoses vaginales chez les femmes et une sensibilité à la lumière du soleil qui entraîne une réaction semblable à un coup de soleil chez un faible pourcentage de personnes. Il faut l’avaler avec un grand verre d’eau et ne pas s’allonger pendant des heures pour s’assurer que le médicament est parvenu au niveau de l’estomac. Si le médicament n’atteint pas l’estomac, il peut irriter l’œsophage et entraîner une douleur thoracique sévère. Comme la doxycycline peut entraîner une coloration permanente des dents des jeunes enfants et du fœtus, elle ne doit pas être administrée à des enfants de moins de 8 ans et aux personnes enceintes.

La méfloquine provoque des cauchemars, des étourdissements, des vertiges et de la confusion. Elle peut également provoquer des effets secondaires psychologiques sévères et des convulsions chez les personnes atteintes d’un trouble convulsif (épilepsie) et elle peut affecter le cœur. Par conséquent, la méfloquine ne doit pas être administrée aux personnes atteintes de trouble convulsif, d’un problème psychiatrique ou d’un trouble cardiaque.

La primaquineprimaquine peut provoquer des symptômes gastro-intestinaux (tels que nausées, vomissements et crampes d’estomac). Elle peut également entraîner une diminution du nombre de globules blancs (leucopénie). La primaquine n’est pas administrée aux personnes présentant un déficit en G6PD. Les personnes présentant ce déficit enzymatique ne peuvent pas prendre ce médicament, car il entraîne la destruction des globules rouges.

La quininequinine provoque souvent des céphalées, des nausées, des vomissements, des troubles visuels et des bourdonnements dans les oreilles. Cet ensemble de symptômes a pour nom le cinchonisme. La quinine peut également induire une baisse de la glycémie chez les personnes infectées par Plasmodium falciparum.

La tafénoquine peut provoquer une éruption cutanée et des symptômes gastro-intestinaux (tels que nausées, douleurs abdominales, vomissements et diarrhée). Elle peut également provoquer des effets secondaires psychologiques et n’est pas administrée aux personnes connues pour avoir un problème psychiatrique. De plus, la tafénoquine n’est pas administrée aux personnes présentant un déficit en G6PD. Les personnes présentant ce déficit enzymatique ne peuvent pas prendre ce médicament, car il entraîne la destruction des globules rouges.

Les antipaludéens peuvent être nocifs pour le fœtus. Par conséquent, un spécialiste doit être consulté si une personne enceinte doit être traitée.

Prévention du paludisme

La prévention consiste à :

  • Contrôle des moustiques

  • Éviter les piqûres de moustiques

  • Prise de médicaments préventifs (prophylaxie contre le paludisme)

  • Recevoir un vaccin

Mesures visant à prévenir les piqûres de moustiques

Les mesures de lutte contre les moustiques, qui supposent l’élimination des zones de reproduction et la destruction des larves dans les eaux stagnantes, sont primordiales.

De plus, les personnes qui vivent ou voyagent dans les régions où le paludisme est fréquent doivent prendre des précautions pour limiter l’exposition aux moustiques :

  • Utiliser des insecticides (perméthrine ou pyrèthre) en spray dans les habitations et à l’extérieur

  • Utiliser des moustiquaires sur les portes et les fenêtres.

  • Utiliser des moustiquaires traitées avec des insecticides au-dessus des lits

  • Appliquer sur les zones de la peau exposées des répulsifs contenant du DEET (diéthyltoluamide)

  • Porter des pantalons longs et des chemises à manches longues, notamment au crépuscule et à l’aube, pour se protéger des piqûres de moustiques.

  • En cas d’exposition prolongée aux moustiques ou d’exposition à des nuées de moustiques, appliquer de la perméthrine sur les vêtements et les équipements (tels que bottes, pantalons, chaussettes et tentes) avant de les porter ou de les utiliser.

Le fait de traiter les vêtements et équipements avec des produits contenant de la perméthrine est utile. La perméthrine protège pendant plusieurs lavages. Il existe des vêtements prétraités à la perméthrine, lesquels peuvent protéger plus longtemps.

Les personnes qui prévoient d’utiliser des répulsifs contenant du DEET doivent :

  • Appliquer les répulsifs uniquement sur la peau exposée, comme indiqué sur l’étiquette, et les utiliser avec modération autour des oreilles (ils ne doivent pas être appliqués ni pulvérisés au niveau des yeux et de la bouche).

  • Se laver les mains après application.

  • Ne pas laisser les enfants manipuler les répulsifs (les adultes doivent appliquer le répulsif sur leurs mains en premier, puis l’étaler sur la peau des enfants).

  • Appliquer juste ce qu’il faut de répulsif pour couvrir la partie exposée.

  • Rincer le répulsif une fois à l’intérieur.

  • Laver les vêtements avant de les porter à nouveau, sauf mention contraire figurant sur l’étiquette du produit.

Médicaments pour prévenir le paludisme

Les personnes voyageant dans des régions où le paludisme est présent doivent prendre des médicaments pour prévenir l’infection. Le traitement doit être commencé avant le départ, poursuivi pendant tout le séjour et poursuivi après le retour (pendant une durée variable selon le médicament utilisé). Le traitement préventif réduit les risques de paludisme, mais ne l’élimine pas. Différents médicaments peuvent être utilisés dans la prévention du paludisme.

La résistance médicamenteuse constitue un problème grave, notamment en ce qui concerne l’espèce dangereuse Plasmodium falciparum, et dans quelques régions du monde où l’espèce Plasmodium vivax est la principale cause de paludisme. Ainsi, le choix du médicament à utiliser préventivement dépend du lieu du séjour. Des informations relatives aux voyages dans des régions spécifiques sont disponibles auprès des Centers for Disease Control and Prevention (CDC, Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies ; Travelers' Health [Santé du voyageur]).

Médicaments les plus fréquemment utilisés pour prévenir le paludisme :

  • Association atovaquone/proguanil (en 1 seul comprimé)Association atovaquone/proguanil (en 1 seul comprimé)

  • DoxycyclineDoxycycline

  • Tafénoquine

L’efficacité de ces 3 traitements est similaire, mais leurs effets secondaires varient. L’association atovaquone/proguanil est généralement mieux tolérée que la L’efficacité de ces 3 traitements est similaire, mais leurs effets secondaires varient. L’association atovaquone/proguanil est généralement mieux tolérée que ladoxycycline. Pour les effets secondaires de tous les médicaments préventifs, voir Effets secondaires des médicaments utilisés pour le paludisme.

L’association atovaquone/proguanilatovaquone/proguanil est commencée 1 ou 2 jours avant le voyage. La personne prend le médicament tous les jours pendant son séjour dans une région où des cas de paludisme sont recensés et pendant 7 jours après son départ de la région. C’est le médicament le mieux toléré, mais il peut produire des effets secondaires. Elle n’empêche pas les crises récurrentes de paludisme dues à Plasmodium vivax ou à Plasmodium ovale.

La doxycyclinedoxycycline est prise en commençant 1 à 2 jours avant le voyage dans une région où le paludisme est fréquent. La personne prend le médicament tous les jours pendant son séjour dans une région où des cas de paludisme sont recensés et pendant 4 semaines après son départ de la région. Elle est généralement bien tolérée, mais elle présente des effets secondaires. Elle n’empêche pas les crises récurrentes de paludisme dues à Plasmodium vivax ou à Plasmodium ovale.

La tafénoquine est une alternative pour les personnes âgées de 16 ans et plus voyageant dans n’importe quelle région où le paludisme est fréquent. La tafénoquine est prise pendant les 3 jours précédant le voyage. Les personnes continuent à la prendre une fois par semaine pendant leur séjour, et une fois 7 jours après la dernière dose prise pendant le voyage. La tafénoquine est utilisée pour prévenir les récidives de paludisme chez les voyageurs qui prennent d’autres médicaments antipaludéens (tels que la doxycycline ou l’atovaquone/proguanil) et qui ont été fortement exposés à Plasmodium vivax ou Plasmodium ovale.

D’autres options thérapeutiques pour prévenir le paludisme comprennent la chloroquine, l’hydroxychloroquine, la méfloquine, la primaquine et la tafénoquine.D’autres options thérapeutiques pour prévenir le paludisme comprennent la chloroquine, l’hydroxychloroquine, la méfloquine, la primaquine et la tafénoquine.

La chloroquinechloroquine est commencée 1 ou 2 semaines avant le voyage. Les personnes continuent à prendre le médicament chaque semaine pendant leur séjour et pendant 4 semaines après avoir quitté la région visitée. La chloroquine est utilisée pour prévenir le paludisme dans les quelques régions du monde où les espèces de Plasmodium ne lui sont pas résistantes. La chloroquine et la méfloquine sont les seuls médicaments préventifs pouvant être pris en toute sécurité par les personnes enceintes. Par conséquent, les médecins conseillent aux personnes enceintes de ne pas voyager dans les régions où les espèces de Plasmodium sont résistantes à la chloroquine.

L’hydroxychloroquinehydroxychloroquine est efficace contre les mêmes espèces de Plasmodium que la chloroquine.

La méfloquine est prise en commençant au moins 2 semaines avant le voyage. Les personnes continuent à prendre le médicament pendant leur séjour et pendant 4 semaines après avoir quitté la région visitée. La méfloquine est efficace en prévention dans de nombreuses régions, mais elle est rarement utilisée parce qu’elle peut avoir des effets secondaires psychiatriques graves et d’autres effets secondaires. Elle est également inefficace ou moins efficace dans la prévention du paludisme à Plasmodium falciparum en Asie du Sud-Est et parfois ailleurs.

La primaquineprimaquine est une autre alternative de prévention, principalement pour les personnes qui se rendent dans les régions où le paludisme est essentiellement causé par Plasmodium vivax. Cependant, avant de commencer à prendre le médicament, il faut procéder à une analyse de sang pour déterminer si la personne présente un déficit enzymatique relativement fréquent appelé déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase (G6PD) (voir le tableau En savoir plus sur certaines causes d’anémie). Les personnes présentant ce déficit ne doivent pas prendre de primaquine, parce que le médicament peut entraîner la destruction de leurs globules rouges. La primaquine est commencée 1 à 2 jours avant le voyage. Les personnes continuent à prendre le médicament pendant leur séjour et pendant 7 jours après avoir quitté la région visitée. La primaquine, prise pendant 14 jours, est également utilisée pour prévenir les crises récurrentes de paludisme chez les voyageurs qui prennent d’autres médicaments antipaludéens (comme la doxycycline ou l’association atovaquone-proguanil) et qui ont été fortement exposés à , prise pendant 14 jours, est également utilisée pour prévenir les crises récurrentes de paludisme chez les voyageurs qui prennent d’autres médicaments antipaludéens (comme la doxycycline ou l’association atovaquone-proguanil) et qui ont été fortement exposés àPlasmodium vivax ou Plasmodium ovale.

Vaccination

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande l’administration généralisée du vaccin antipaludique RTS,S/AS01 (RTS,S) ou R21/Matrix-M chez les enfants vivant dans les régions où le paludisme est fréquent et où la transmission du paludisme causée par le parasite Plasmodium falciparum est modérée à élevée. La vaccination contre le paludisme est une mesure importante pour prévenir le paludisme, qui provoque des centaines de milliers de décès chaque année, principalement chez les enfants en Afrique. (Voir OMS : Programme de mise en œuvre du vaccin contre le paludisme.)

Informations supplémentaires

Les ressources suivantes, en anglais, peuvent être utiles. Veuillez noter que le Manuel n’est pas responsable du contenu de ces ressources.

  1. Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (Centers for Disease Control and Prevention, CDC) : Informations sur le vaccin contre la fièvre jaune et la prévention du paludisme, par pays

  2. CDC : À propos du paludisme

Médicaments mentionnés dans cet article

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