Tests immunologiques des maladies infectieuses

ParMaria T. Vazquez-Pertejo, MD, FACP, Wellington Regional Medical Center
Vérifié/Révisé oct. 2022
Voir l’éducation des patients

    Les examens immunologiques utilisent l'un des éléments suivants:

    • Un antigène pour détecter des anticorps dirigés contre un agent pathogène dans un prélèvement du patient

    • Anticorps pour détecter un antigène d'un agent pathogène dans les prélèvements du patient

    Les protocoles de traitement des prélèvements sont variés, mais en cas de test retardé, le prélèvement doit être réfrigéré ou congelé afin d'éviter une prolifération excessive des contaminants bactériens.

    Tests d'agglutination

    Dans les tests d'agglutination (p. ex., agglutination au latex, coagrégation), de très petites particules (billes de latex, particules de gélatine, bactéries) sont couplées à un antigène ou à un anticorps réactif. Le complexe de particules résultant est mélangé avec le prélèvement (p. ex., liquide céphalorachidien, sérum); si l'anticorps ou l'antigène cible est présent dans le prélèvement, il se lie aux particules (réticulation ou cross-linking), produisant une agglutination mesurable.

    Si les résultats sont positifs, les prélèvements à analyser sont dilués en série. L'agglutination avec des solutions plus diluées indique des concentrations plus fortes de l'antigène ou de l'anticorps cible. Le titre est représenté par l'inverse de la dilution la plus élevée entraînant encore une agglutination; p. ex., 32 indique que l'agglutination s'est produite avec une solution diluée au 1/32 de la concentration initiale.

    Les techniques d'agglutination sont généralement rapides, mais moins sensibles que de nombreuses autres méthodes. Elles permettent également de déterminer les sérotypes de certaines bactéries.

    Fixation du complément

    Ce test de fixation du complément mesure la consommation du complément lors de la formation des complexes antigène-anticorps (fixant le complément) dans le sérum ou le liquide céphalorachidien. Le test est utilisé pour le diagnostic de certaines infections virales et mycosiques, en particulier la coccidioïdomycose.

    Le prélèvement est incubé avec des quantités connues de complément et de l'antigène qui constitue la cible de l'anticorps à doser. Le taux de fixation du complément indique la quantité relative de cet anticorps dans le prélèvement.

    Cette technique peut mesurer les titres d'anticorps IgM et IgG ou peut être modifiée pour détecter certains antigènes. Elle est précise, mais ses applications sont limitées, laborieuses et nécessitent de nombreux contrôles.

    Tests immunoenzymatiques

    Les tests immuno-enzymatiques utilisent des anticorps liés à des enzymes pour la détection d'antigène et pour détecter et quantifier les anticorps. Les exemples en sont

    • Test dosage immunoenzymatique

    • Enzyme-linked immunosorbent assay (ELISA)

    La plupart des dosages immunoenzymatiques sont très sensibles et sont habituellement utilisés pour le dépistage. Les titres peuvent être déterminés au moyen de dilutions séquentielles des prélèvements, comme dans les techniques d'agglutination.

    La sensibilité de ces techniques, bien qu'habituellement élevée, peut varier, parfois selon l'âge du patient, le sérotype microbien ou le stade clinique de la maladie.

    Tests de précipitations

    Les techniques de précipitation permettent le dosage d'antigènes ou d'anticorps dans un prélèvement par évaluation de l'arc de précipitation des complexes antigène-anticorps dans un gel (agarose) ou en solution. Il existe de nombreux types de techniques de précipitation (p. ex., double immunodiffusion d'Ouchterlony, contre immunoélectrophorèse), mais leur application est limitée.

    Généralement, le prélèvement sanguin est incubé avec un réactif antigénique pour révéler les anticorps présents chez le patient, le plus souvent en cas de suspicion d'infection fongique ou de méningite purulente. Comme un résultat positif exige une grande quantité d'anticorps ou d'antigènes, la sensibilité est faible.

    Western Blot

    Le Western Blot permet de détecter des anticorps viraux ou autres dans des prélèvements (p. ex., sérum ou autres liquides) grâce à leur réaction avec les antigènes cibles (p. ex., composants viraux) qui ont été fixés sur une membrane par une technique de transfert.

    Le Western Blot possède une bonne sensibilité, bien que souvent inférieure à celle des tests de dépistage tels que l'ELISA et il est souvent très spécifique. On l'utilise ainsi habituellement pour confirmer un résultat positif obtenu lors d'un test de dépistage.

    Les modifications techniques du Western blot sont

    • Le "line immunoassay (LIA)"

    • Le test RIBA (technique des immunoblots recombinants), qui utilise des antigènes synthétiques ou recombinants

    • Les tests immuno-chromatographiques qui peuvent analyser rapidement les échantillons à la recherche d'antigènes microbiens ou d'anticorps des patients, spécifiques

    Des trois, le dosage immunochromatographique est le plus facile et le plus couramment utilisé p. ex., pour détecter les microrganismes producteurs de toxine Shiga, l'antigène capsulaire de Cryptococcus neoformans, et le virus de la grippe.

    quizzes_lightbulb_red
    TESTEZ VOS CONNAISSANCESTake a Quiz!
    Téléchargez l’application Manuel MSD. ANDROID iOS
    Téléchargez l’application Manuel MSD. ANDROID iOS
    Téléchargez l’application Manuel MSD. ANDROID iOS