Composantes moléculaires du système immunitaire

ParPeter J. Delves, PhD, University College London, London, UK
Vérifié/Révisé sept. 2021
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Le système immunitaire est constitué de composants cellulaires et moléculaires qui agissent ensemble pour détruire les antigènes (Ag). (Voir aussi Revue générale du système immunitaire.)

Substances réactives de la phase aiguë

Les réactifs de phase aiguë sont des protéines plasmatiques dont les taux augmentent considérablement (ils sont appelés réactifs positifs de phase aiguë) ou, dans certains cas, diminuent (appelés réactifs négatifs de phase aiguë) en réponse à des taux circulants élevés d'interleukine (IL)-1 et d'IL-6 lesquels se manifestent lorsqu'une infection ou des lésions tissulaires se produisent. Les plus fortement augmentés sont les suivants:

  • Protéine C réactive

  • Amyloïde A sérique

D'autres réactifs de phase aiguë comprennent:

  • Lectine de liaison au mannose

  • Composant P amyloïde sérique

  • Glycoprotéine acide-alpha-1

  • Fibrinogène

La protéine C réactive, la mannose-binding lectin (lectine de liaison du mannose) et le composant amyloïde P sérique activent le complément et agissent comme des opsonines. L'amyloïde sérique A et la glycoprotéine acide alpha-1 sont des protéines de transport et le fibrinogène est un facteur de la coagulation. Les taux élevés de protéine C-réactive sont un indicateur non spécifique d'infection ou d'inflammation. Les taux de fibrinogène augmentés sont la principale cause d'accélération de la vitesse de sédimentation des érythrocytes dans les inflammations aiguës.

De nombreuses substances réactives de la phase aiguë sont fabriquées dans le foie. Collectivement, elles peuvent permettre de limiter une lésion tissulaire, d'améliorer la résistance de l'hôte à l'infection, et de promouvoir la réparation et la résolution de l'inflammation des tissus.

Anticorps

Les anticorps agissent comme le récepteur antigène à la surface des lymphocytes B et, en réponse à l'antigène, sont ensuite sécrétées par les plasmocytes. Les molécules d'anticorps reconnaissent les sites de liaison antigénique qui présentent des configurations spécifiques (épitopes ou déterminants antigéniques) présents sur la surface des antigènes (p. ex., protéines, polysaccharides, acides nucléiques). L'anticorps et l'antigène se lient étroitement en raison de leurs formes et des propriétés de leur surface (p. ex., charge) qui sont relativement complémentaires. Le même anticorps peut réagir de manière croisée avec des antigènes proches si leurs épitopes sont suffisamment proches de ceux de l'antigène original.

Structure des anticorps

Les anticorps, produits par les lymphocytes B en réponse à des Ag, comprennent 4 chaînes polypeptidiques (2 chaînes lourdes identiques et 2 chaînes légères identiques) unies par des ponts disulfures résultant en une configuration en Y (voir figure Récepteur du lymphocyte B). Les chaînes lourdes et légères sont divisées en une région variable (V) et une région constante (C).

Récepteur du lymphocyte B

Le récepteur du lymphocyte B comprend une molécule d'immunoglobuline ancrée à la surface de la cellule. CH = région constante de la chaîne lourde (heavy chain); CL = région constante de la chaîne légère (light chain); Fab = fragment fixant l'antigène (fragment antigen binding); Fc = fragment cristallisable Ig = immunoglobuline; L-kappa (κ) ou lambda (λ) = 2 types de chaînes légères; VH = régions variables de la chaîne lourde (heavy chain variable region); VL = régions variables de la chaîne légère (light chain variable region).

Les régions V sont localisées à l'extrémité amino-terminale du bras Y; elles sont appelées variables parce que les acides aminés qu'elles contiennent sont différents dans les différents anticorps. Au niveau des régions V, les régions hypervariables déterminent la spécificité de l'Ig. Ils fonctionnent également comme des antigènes (déterminants idiotypiques), avec lesquels certains anticorps naturels (anti-idiotypes) sont en mesure de se lier; cette liaison permet de réguler des réponses des lymphocytes B.

La région C des chaînes lourdes contient une séquence d'acides aminés relativement constante (isotype) qui est différente pour chaque classe d'Ig. Une cellule B peut modifier l'isotype qu'elle produit et ainsi modifier la classe d'Ig qu'elle produit. Comme l'Ig retient la partie variable de la région V de la chaîne lourde et l'ensemble de la chaîne légère, elle garde sa spécificité antigénique.

L'extrémité aminoterminale (variable) de l'anticorps se lie à l'antigène pour former un complexe anticorps-antigène. Le fragment de liaison de l'antigène (Fab) consiste en une chaîne légère et une partie d'une chaîne lourde et contient les régions V de la molécule d'Ig (c'est-à-dire, les sites de liaison). Le fragment cristallisable (Fc) contient la plupart de la région C des chaînes lourdes; le fragment Fc est responsable de l'activation du complément et se lie aux récepteurs du Fc présents sur les cellules.

Classes d'anticorps

Les anticorps sont classés en 5 classes:

  • IgM

  • IgG

  • IgA

  • IgD

  • IgE

Les classes sont définies par leur type de chaînes lourdes: mu (μ) pour les IgM, gamma ) pour les IgG, alpha (α) pour les IgA, epsilon (ε) pour les IgE et delta (δ) des IgD. Il existe également 2 types de chaînes légères: kappa (κ) et lambda (λ). Chacune des 5 classes d'Ig peuvent porter des chaînes légères kappa ou lambda.

L'IgM est le premier anticorps formé après exposition à un nouvel antigène. Il comprend 5 molécules en forme de Y (10 chaînes lourdes et 10 chaînes légères), liées par une seule chaîne de liaison (J). L'IgM circule principalement dans l'espace intravasculaire; il forme un complexe avec l'antigène auquel il s'agglutine et peut activer le complément, favorisant ainsi la phagocytose. Les isohémagglutinines sont principalement des IgM. L'IgM monomérique agit comme un récepteur d'antigène de surface sur les lymphocytes B. Les patients atteints de syndrome d'hyper-IgM ont un défaut dans les gènes impliqués dans la commutation de classe d'anticorps (p. ex., des gènes qui codent CD40, CD154 [également connu comme CD40L], AID [activation-induced cytidine deaminase], UNG [uracil-DNA-glycosylase] ou NEMO [nuclear factor–kappa-B essential modulator]); par conséquent, les taux d'IgA, IgG et IgE sont bas ou nuls, et les taux d'IgM circulants sont souvent élevés.

L'IgG est l'isotype d'Ig le plus répandu dans le sérum qui est présent dans les espaces intra- et extravasculaires. Il enrobe l'antigène afin d'activer le complément et de faciliter la phagocytose par les neutrophiles et les macrophages. L'IgG est l'Ig circulante principalement produite après réexposition à l'antigène (réponse immunitaire secondaire), c'est l'isotype prédominant contenu dans les gammaglobulines du commerce. L'IgG exerce un rôle protecteur vis-à-vis des bactéries, des virus et des toxines; c'est le seul isotype Ig qui traverse le placenta. Par conséquent, cette classe d'anticorps est importante pour protéger les nouveau-nés, mais les anticorps IgG pathogènes (p. ex., anticorps anti-Rh0[D], auto-anticorps stimulants anti-récepteur de la TSH), si elle est présente chez la mère, peuvent potentiellement causer une maladie importante chez le fœtus.

Il existe 4 sous-classes d'IgG: IgG1, IgG2, IgG3 et d'IgG4. Elles sont numérotées en fonction décroissante de leur concentration sérique. Les sous-classes d'IgG diffèrent d'un point de vue fonctionnel principalement par leur faculté à activer le complément; les IgG1 et IgG3 sont plus efficaces, les IgG2 sont moins efficaces et les IgG4 sont inefficaces. Les IgG1 et IgG3 sont des médiateurs efficaces de cytotoxicité cellulaire anticorps-dépendante; les IgG4 et IgG2 sont moins efficaces.

Les IgA interviennent au niveau des muqueuses, dans le sérum et dans les sécrétions (salive; les larmes; les sécrétions respiratoires, génito-urinaires et digestives; le colostrum), où elles fournissent une défense antibactérienne et antivirale précoce. Une chaîne J relie les IgA en un dimère pour former une IgA sécrétoire. Les IgA sécrétoires sont synthétisées par les plasmocytes dans les régions sous-épithéliales du tube digestif et des voies respiratoires. Le déficit sélectif en IgA est relativement commun, mais a souvent peu d'impact clinique car il existe une fonctionnalité croisée avec d'autres classes d'anticorps.

L'IgD est coexprimée avec les IgM à la surface des lymphocytes B naïfs. Le fait de savoir si ces 2 classes fonctionnent différemment à la surface du lymphocyte B et, si c'est le cas, de quelle manière elles fonctionnent différemment, est mal compris. Il peut simplement s'agir d'un exemple de dégénérescence moléculaire. Les taux d'IgD sériques sont très bas et la fonction spécifique des IgD circulantes reste inconnue.

L'IgE est présente à faible taux dans le sérum et les sécrétions respiratoires et muqueuses du tube digestif. L'IgE se fixe avec une forte affinité aux récepteurs exprimés à forte concentration sur les mastocytes et les basophiles et à une plus faible concentration sur plusieurs autres cellules hématopoïétiques, dont les cellules dendritiques. Si des antigènes relient 2 molécules d'IgE fixées à la surface d'un mastocyte ou d'un basophile, ce dernier se dégranule en libérant des médiateurs chimiques qui entraînent une réaction allergique. Les taux d'IgE sont élevés dans les troubles atopiques (p. ex., l'asthme allergique ou extrinsèque, le rhume des foins, la dermatite atopique) et les infections parasitaires.

Cytokines

Les cytokines sont des polypeptides sécrétés par les cellules immunitaires ainsi que par d'autres cellules lorsque celles-ci réagissent avec un antigène spécifique, avec des molécules associées à des molécules telles qu'une endotoxine ou avec d'autres cytokines. Les principales catégories comprennent les

  • Chimiokines, interleukines

  • Facteurs hématopoïétiques stimulant les colonies (CSF, colony-stimulating factors)

  • Interleukines (IL)

  • Interférons (IFN-alpha, IFN-bêta, IFN-gamma)

  • Facteurs de croissance transformants (TGF)

  • Tumor necrosis factors (TNF-alpha, lymphotoxine-alpha, lymphotoxine-bêta)

Bien que l'interaction d'un lymphocyte avec un antigène spécifique stimule la sécrétion de cytokines, les cytokines elles-mêmes ne sont pas antigènes spécifiques; par conséquent, elles font le lien entre l'immunité innée et acquise et influencent généralement l'ampleur des réactions inflammatoires ou immunitaires. Elles agissent séquentiellement, en synergie ou de manière antagoniste. Elles semblent agir par sécrétion autocrine ou paracrine.

Les cytokines adressent leurs signaux via des récepteurs cellulaires de surface. Par exemple, le récepteur de l'IL-2 se compose de 3 chaînes: alpha (α), bêta (β) et gamma (γ). L'affinité du récepteur pour l'IL-2 est

  • Élevée si les 3 chaînes sont exprimées

  • Intermédiaire si seulement les chaînes bêta et gamma sont exprimées

  • Basse si la chaîne alpha est exprimée

Des mutations ou délétion de la chaîne gamma sont la base du déficit immunitaire commun sévère lié à l'X.

Chimiokines, interleukines

Les chimiokines induisent une chimiotaxie et une migration leucocytaire. Il existe 4 sous-ensembles (C, CC, CXC, CX3C), définis par le nombre et l'espacement de leurs résidus cystéïne amino-terminaux. Les récepteurs des chimiokines (CCR5 présent sur les lymphocytes T mémoire, les monocytes/macrophages et les cellules dendritiques, CXCR4 sur les lymphocytes T au repos) sont des co-récepteurs permettant l'entrée du VIH dans les cellules.

Facteurs stimulant les colonies (CSF, colony-stimulating factors)

Le Granulocyte-Colony Stimulating Factor (G-CSF) est produit par les cellules endothéliales et les fibroblastes.

L'effet principal de G-CSF est

  • La stimulation de la croissance des précurseurs neutrophiles

Les utilisations cliniques du G-CSF comprennent

  • La réversibilité de la neutropénie après chimiothérapie et/ou radiothérapie

Le Granulocyte-Macrophage Colony Stimulating Factor (GM-CSF) est produit par des cellules endothéliales, les fibroblastes, les macrophages, les mastocytes et les lymphocytes T helper (Th).

Les principaux effets du GM-CSF sont les suivants

  • Stimulation de la croissance des précurseurs des monocytes, des neutrophiles, des éosinophiles et des basophiles

  • Activation des macrophages

Les utilisations cliniques du GM-CSF comprennent

  • La réversibilité de la neutropénie après chimiothérapie et/ou radiothérapie

Le Macrophage Colony Stimulating Factor (M-CSF) est produit par les cellules endothéliales, les cellules épithéliales et les fibroblastes.

L'effet principal du M-CSF est

  • La stimulation de la croissance des précurseurs des monocytes

Les utilisations cliniques du M-SCF comprennent

  • Un potentiel thérapeutique de stimulation de la réparation tissulaire

Le Stem cell factor (SCF) est produit par des cellules médullaires stromales.

L'effet principal du SCF est

  • La stimulation de la division des cellules-souches

Les utilisations cliniques du SCF comprennent

  • Un potentiel thérapeutique de stimulation de la réparation tissulaire

Interférons (IFNs)

L'IFN-alpha est produit par les leucocytes.

Les principaux effets de l'IFN-alpha sont les suivants

  • Inhibition de la réplication virale

  • Augmentation de l'expression des MHC (major histocompatibility complex) de classe I

Les utilisations cliniques de l'IFN-alpha comprennent

L'IFN-bêta est produit par les fibroblastes.

Les principaux effets de l'IFN-bêta sont

  • L'inhibition de la réplication virale

  • L'augmentation de l'expression des MHC de classe I

Les utilisations cliniques de l'IFN-bêta comprennent

L'IFN-gamma est produit par les cellules NK (Natural Killer), cellules cytotoxiques de type 1 (Tc1) et les cellules T helper de type 1 (Th1).

Les principaux effets de l'IFN-gamma sont les suivants

  • Inhibition de la réplication virale

  • Augmentation de l'expression des MHC de classes I et II

  • Activation des macrophages

  • Antagonisme de plusieurs actions de l'IL-4

  • Inhibition de la prolifération des lymphocytes Th2

Les utilisations cliniques de l'IFN-gamma comprennent les suivantes

Interleukines (ILs)

Les interleukines (IL-1 à IL-38) sont produites collectivement par une grande variété de cellules et ont de multiples effets sur le développement cellulaire et la régulation des réponses immunitaires. Les interleukines qui ont été particulièrement bien caractérisées et étudiées pour leur intérêt clinique comprennent:

L'IL-1 (alpha et bêta) est produite par les lymphocytes B, les cellules dendritiques, l'endothélium, les macrophages, les monocytes et les lymphocytes NK.

Les principaux effets de l'IL-1 sont les suivants

  • Costimulation de l'activation des lymphocytes T en augmentant la production de cytokines (p. ex., IL-2 et son récepteur)

  • Stimulation de la prolifération et la maturation des lymphocytes B

  • Amélioration de la cytotoxicité des cellules NK

  • Induction de la production d'IL-1, d'IL-6, d'IL-8, de TNF, de GM-CSF et de prostaglandine E2 par les macrophages

  • Activité pro-inflammatoire en induisant les chimiokines, ICAM-1 et VCAM-1 sur l'endothélium

  • Induction du sommeil, une anorexie, une libération des facteurs tissulaires, des substances réactives de la phase aiguë et la résorption osseuse par les ostéoclastes

  • Activité pyrogénique endogène

Les applications cliniques de l'IL-1 comprennent les suivantes

L'IL-2 est produite par les cellules Th1.

Les principaux effets de l'IL2 sont les suivants

  • Induction de la prolifération des cellules T et B activées

  • Amélioration de la cytotoxicité des cellules NK et la destruction des cellules tumorales et des bactéries par les monocytes et les macrophages

Les applications cliniques de l'IL-2 comprennent les suivantes

  • L'IL-2 est utilisée pour traiter le carcinome à cellules rénales et le mélanome métastatiques

  • Le mAb (anticorps monoclonal) anti-récepteur de l'IL-2 est utilisé pour prévenir le rejet rénal aigu

L'IL-3 est produite par les lymphocytes T, les cellules NK et les mastocytes

Les principaux effets de l'IL-3 sont les suivants

  • Stimulation de la croissance et différenciation des précurseurs hématopoïétiques

  • Stimulation de la croissance des mastocytes

Les applications cliniques de l'IL-3 comprennent les suivantes

  • Ciblage de la chaîne alpha du récepteur de l'IL-3 par des anticorps monoclonaux ou des cellules CAR T, ce qui peut être utile en cas de rechute de leucémie myéloïde aiguë réfractaire

L'IL-4 est produite par les mastocytes, les cellules NK, natural killer T (NKT), gamma-delta T, Tc2, et Th2.

Les principaux effets de l'IL4 sont les suivants

  • Induction de cellules Th2

  • Stimulation de la prolifération des lymphocytes B et T activés de la prolifération des mastocytes

  • Régulation positive des molécules de classe II du MHC sur les lymphocytes B et sur les macrophages et les CD23 sur les lymphocytes B

  • Régulation négative de la production d'IL-12 et donc inhibition de la différenciation des cellules Th1

  • Augmentation de la phagocytose des macrophages

  • Induction de la commutation vers IgG1 et IgE

Les situations cliniques dans lesquelles l'IL-4 intervient sont les suivantes

  • L'IL-4 est impliquée, avec l'IL-13, dans la production d'IgE dans l'allergie atopique

  • Dans le cas des anticorps monoclonaux anti-récepteur IL-4, traitement des patients qui ont une dermatite atopique modérée à sévère

L'IL-5 est produite par les mastocytes et les cellules Th2.

Les principaux effets de l'IL5 sont les suivants

  • Induction de la prolifération des éosinophiles et des lymphocytes B activés

  • Induction du passage aux IgA

Les applications cliniques de l'IL-5 comprennent les suivantes

  • Pour les anticorps monoclonaux anti–IL-5, le traitement des asthmes graves à éosinophiles et de la granulomatose à éosinophiles avec polyangéïte

  • Pour l'mAb (anticorps monoclonal) anti-IL-5, le traitement des patients souffrant d'un asthme éosinophile grave

L'IL-6 est produite par les cellules dendritiques, les fibroblastes, les macrophages, les monocytes et les lymphocytes Th2.

Les principaux effets de l'IL6 sont les suivants

  • Induction de la différenciation des cellules B en plasmocytes et la différenciation des cellules souches myéloïdes

  • Induction des substances réactives de la phase aiguë

  • Amélioration de la prolifération des lymphocytes T

  • Induction de la différentiation des cellules Tc

  • Activité pyrogénique

Les applications cliniques de l'IL-6 sont les suivantes

  • L'anticorps monoclonal anti-IL-6 est utilisé pour traiter la maladie de Castleman multicentrique chez des patients qui sont VIH et HHV-8-négatifs (HHV-8).

  • L'anticorps monoclonal anti-récepteur de l'IL-6, est utilisé pour traiter la polyarthrite rhumatoïde lorsque la réponse aux anti-TNF est insuffisante ainsi que l'arthrite juvénile idiopathique, l'artérite à cellules géantes et les syndromes de libération des cytokines sévères survenant lors du traitement par des CAR-T cell (chimeric antigen receptor [récepteur d’antigène chimérique]). En association avec la dexaméthasone, traitement des patients atteints de COVID-19 avec hypoxie et inflammation systémique.

L'IL-7 est produite par les cellules stromales de la moelle osseuse et du thymus.

Les principaux effets de l'IL7 sont les suivants

  • Induction de la différenciation des cellules-souches lymphoïdes en précurseurs des lymphocytes T et B

  • Activation des lymphocytes T matures

Les applications cliniques de l'IL-7 comprennent les suivantes

  • Immunostimulation potentielle dans le traitement des infections virales, du cancer et du sepsis lymphopénique

L'IL-8 est produite par les cellules endothéliales, les macrophages et les monocytes.

L'effet principal de l'IL-8 est

  • Médiation du chimiotactisme et de l'activation des neutrophiles

Les applications cliniques de l'IL-8 comprennent

  • Les antagonistes de l'IL-8 peuvent permettre de traiter les troubles inflammatoires chroniques

L'IL-9 est produit par les cellules Th.

Les principaux effets de l'IL-9 sont les suivants

  • Induction de la prolifération des thymocytes

  • Augmentation de la croissance des mastocytes

  • Action synergique avec l'IL-4 pour induire la commutation vers les IgG1 et les IgE

Les essais cliniques de l'anti-IL-9 mAb dans l'asthme ne se sont généralement pas avérés efficaces.

L'IL-10 est produite par les lymphocytes B, les macrophages, les monocytes, les lymphocytes Tc, les lymphocytes Th2 et les lymphocytes régulateurs.

Les principaux effets de l'IL-10 sont les suivants

  • Inhibition de la sécrétion de l'IL-2 par les lymphocytes Th1

  • Régulation négativement de la production des molécules MHC de classe II et de cytokines (p. ex., IL-12) par les monocytes, macrophages et cellules dendritiques et de ce fait inhibe la différentiation des cellules Th1

  • Inhibition de la prolifération des lymphocytes T

  • Stimulation de la différentiation des lymphocytes B

L'importance clinique de l'IL-10 est liée à

  • Possible suppression de la réponse immunitaire pathogène dans les allergies et les maladies auto-immunes

L'IL-11 est produite par les cellules stromales de la moelle osseuse

Les principaux effets de l'IL-11 sont les suivants

  • Promotion de la différenciation des pro-B et des mégacaryocytes

  • Induction des substances réactives de la phase aiguë

Les applications cliniques de l'IL-11 comprennent les suivantes

  • Prévention de la thrombopénie après chimiothérapie myélosuppressive

L'IL-12 est produite par les lymphocytes B, les cellules dendritiques, les macrophages, les monocytes.

Les principaux effets de l'IL-12 sont

  • Un rôle critique dans la différentiation des Th1

  • Induction d'une prolifération des lymphocytes Th1, des lymphocytes T CD8, des lymphocytes T gamma-delta et des cellules NK et de leur production d'IFN-gamma

  • Amélioration de la cytotoxicité des cellules NK et des lymphocytes T CD8

Les applications cliniques de l'IL-12 comprennent

L'IL-13 est produite par des mastocytes et les cellules Th2.

Les principaux effets de l'IL-13 sont les suivants

  • Inhibition de l'activation et la sécrétion de cytokines par les macrophages

  • Coactivation de la prolifération des lymphocytes B

  • Régulation positive des molécules MHC de classe II et CD23 sur les lymphocytes B et les monocytes

  • Induction de la commutation vers IgG1 et IgE

  • Induction de la molécule d'adhésion cellulaire vasculaire 1 (vascular cell adhesion molecule 1, VCAM-1) sur l'endothélium

Les applications cliniques de l'IL-13 comprennent

  • L'IL-13 est impliquée, avec l'IL-4, dans la production d'IgE dans l'allergie atopique

L'IL-15 est produite par les lymphocytes B, les cellules dendritiques, les macrophages, les monocytes, les lymphocytes NK et les lymphocytes T.

Les principaux effets de l'IL-15 sont les suivants

  • Induction de la prolifération des lymphocytes T, NK et B activés

  • Induction de la production de cytokines et la cytotoxicité des cellules NK et des lymphocytes T CD8

  • Activité chimiotactique pour les lymphocytes T

  • Stimulation de la croissance de l'épithélium intestinal

L'importance clinique de l'IL-15 est liée à

  • Potentiel comme agent immunostimulant dans le traitement du cancer

L'IL-16 est produite par les lymphocytes T helper et les lymphocytes T cytotoxiques

Les principaux effets de l'IL-16 sont les suivants

  • Activité chimiotactique pour les lymphocytes T CD4, les monocytes et les éosinophiles

  • Induction du MHC de classe II

Les applications cliniques de l'IL-16 comprennent les suivantes

  • Potentiel de promouvoir la reconstitution des lymphocytes T CD4 chez les patients infectés par le VIH

  • Les antagonistes de l'IL-16 peuvent avoir une utilité dans des conditions allergiques et auto-immunes

L'IL-17 (A et F) est produite par les cellules Th17, les cellules T gamma-delta, les cellules NKT et les macrophages.

Les principaux effets de l'IL-17 sont

  • Une action pro-inflammatoire

  • La stimulation de la production de cytokines (p. ex., TNF, IL-1bêta, IL-6, IL-8, G-CSF)

L'importance clinique de l'IL-17 se rapporte

L'IL-18 est produite par les monocytes, les macrophages, les cellules dendritiques.

Les principaux effets de l'IL-18 sont les suivants

  • Induction d'IFN-gamma par les lymphocytes T

  • Amélioration de la cytotoxicité des cellules NK

L'IL-18 a été évaluée en tant qu'agent immunothérapeutique dans le cancer, mais son efficacité n'a pas été établie.

L'IL-21 est produite par des cellules NKT et Th.

Les principaux effets de l'IL-21 sont les suivants

  • Stimulation de la prolifération des lymphocytes B après la réticulation (cross-linking) du CD40

  • Stimulation des cellules NK

  • Costimulation des cellules T

  • Stimulation de la prolifération des cellules précurseurs de la moelle osseuse

Les applications cliniques de l'IL-21 comprennent les suivantes

  • Dans des essais cliniques, stimulation des cellules T cytotoxiques et des cellules NK dans le cancer

  • Pour les antagonistes de l'IL-21, intérêt potentiel dans le traitement des troubles auto-immuns

L'IL-22 est produit par les cellules NK, les cellules Th17 et les cellules T gamma-delta.

Les principaux effets de l'IL-22 sont les suivants

  • Activité pro-inflammatoire

  • Induction des substances réactives de la phase aiguë

Les applications cliniques de l'IL-22 comprennent les suivantes

  • Pour les antagonistes de l'IL-22, intérêt potentiel dans le traitement des troubles auto-immuns

L'IL-23 est produite par des cellules dendritiques et des macrophages.

L'effet principal de l'IL-23 est

  • L'induction de la prolifération des lymphocytes Th

Les applications cliniques de l'IL-23 comprennent

L'IL-24 est produite par les lymphocytes B, les macrophages, les monocytes et les lymphocytes T.

Les principaux effets de l'IL-24 sont les suivants

  • Suppression de la croissance des cellules tumorales

  • Induction de l'apoptose des cellules tumorales

L'importance clinique de l'IL-24 est liée à

  • Un intérêt potentiel dans le traitement du cancer

L'IL-27 est produite par les cellules dendritiques, les macrophages et les monocytes.

L'effet principal de l'IL-27 est

  • L'induction des lymphocytes Th1

L'importance clinique de l'IL-27 est liée à

  • Un intérêt potentiel dans le traitement du cancer

L'IL-32 est produite par les cellules NK et les cellules T.

Les principaux effets de l'IL-32 sont les suivants

  • Activité pro-inflammatoire

  • Participation à l'activation de l'apoptose des lymphocytes T

L'importance clinique de l'IL-32 est liée à

  • Un potentiel dans le traitement des maladies auto-immunes

L'IL-33 est produite par les cellules endothéliales, les cellules stromales et les cellules dendritiques.

Les principaux effets de l'IL-33 sont les suivants

  • Induction des cytokines Th2

  • Promotion de l'éosinophilie

Les applications cliniques de l'IL-33 comprennent

  • Pour les antagonistes de l'IL-33, un intérêt dans le traitement de l'asthme

L'IL-35 est produite par les lymphocytes T régulateurs, les macrophages et les cellules dendritiques.

L'effet principal de l'IL-35 est le suivant

  • Suppression de l'inflammation, p. ex., en induisant des cellules T et B et en inhibant les cellules Th17

L'importance clinique de l'IL-35 est liée à

  • Un intérêt potentiel pour supprimer les réponses immunitaires pathogènes dans l'allergie et les maladies auto-immunes

L'IL-37 est produite par les macrophages et les tissus inflammatoires.

Les principaux effets de l'IL-37 sont les suivants

  • Anti-inflammatoires

  • Possible antagoniste du récepteur de l'IL-18

Les applications cliniques de l'IL-37 comprennent les suivantes

  • Potentiel de blocage de l'inflammation

Facteurs de croissance transformants (TGF)

Il existe des formes alpha et bêta de TGF avec 3 sous-types de TGF-bêta.

Le TGF-alpha est produit par les cellules épithéliales, les monocytes, les macrophages, les cellules cérébrales et les kératinocytes.

Les principaux effets de l'TGF-alpha sont les suivants

  • Stimulation de la prolifération et de la différenciation cellulaire

  • Régulation de la production de mucus

  • Inhibition de la sécrétion d'acide gastrique

L'intérêt clinique du TGF-alpha comprend

  • Les antagonistes du TGF-alpha soulagent les symptômes de la maladie de Ménétrier

Le TGF-bêta est produit par les lymphocytes B, les macrophages, les mastocytes et les lymphocytes Th3.

Les principaux effets de la famille des TGF-bêta sont les suivants

  • Activité pro-inflammatoire (p. ex., par chimio-attraction des monocytes et des macrophages) mais également activité anti-inflammatoire (p. ex., par inhibition de la prolifération des lymphocytes)

  • Induction du passage aux IgA

  • Promotion de la réparation tissulaire et de la fibrose

L'importance clinique du TGF-bêta comprend

  • Des essais cliniques d'antagonistes (p. ex., des oligonucléotides antisens) dans le cancer sont en cours.

Tumor necrosis factor (TNF)

Le TNF-alpha (cachectine) est produit par les cellules B, les cellules dendritiques, les macrophages, les mastocytes, les monocytes, les cellules NK et les lymphocytes Th.

Les principaux effets du TNF-alpha sont les suivants

  • Cytotoxicité pour les cellules tumorales

  • Cachexie

  • Induction de la sécrétion de plusieurs cytokines (p. ex., IL-1, GM-CSF, IFN-gamma)

  • Induction de l'E-sélectine dans l'endothélium

  • Activation des macrophages

  • Activité antivirale

L'intérêt clinique du TNF-alpha comprend

Le TNF-bêta (lymphotoxine) est produit par les cellules Tc et cellules Th1.

Les principaux effets du TNF-bêta sont les suivants

  • Cytotoxicité pour les cellules tumorales

  • Activité antivirale

  • Amélioration de la phagocytose par les neutrophiles et les macrophages

  • Implication dans le développement des organes lymphoïdes

L'intérêt clinique du TNF-bêta comprend

  • Pour les antagonistes du TNF-bêta, des effets similaires aux antagonistes du TNF-alpha bien connus, mais ils ne se sont pas avérés être supérieurs

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